🇨🇫 Centrafrique : Anicet Georges Dologuélé dénonce sa « déclaration d’apatridie » par le régime Touadéra

Dunia News | Bangui, 14 octobre 2025

L’ancien Premier ministre centrafricain et président de l’Union pour le Renouveau Centrafricain (URCA), Anicet Georges Dologuélé, dénonce ce qu’il qualifie de « décision arbitraire » du régime du président Faustin-Archange Touadéra, l’ayant déclaré apatride.

Dans une lettre ouverte adressée au chef de l’État en date du 14 octobre 2025, Dologuélé affirme avoir été informé, par une correspondance du ministère de la Défense datée du 9 octobre, qu’il aurait perdu la nationalité centrafricaine.
Selon ses dires, cette notification est intervenue à la suite d’une simple demande de renouvellement de passeport, introduite auprès de la direction de l’Émigration-Immigration.

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🔹 « Une manœuvre politique »

Dans son courrier, l’opposant y voit une « manœuvre politique » visant à l’écarter de la présidentielle de décembre 2025.
Il dénonce une instrumentalisation du droit à des fins partisanes :

« Pour m’empêcher d’être candidat à l’élection présidentielle, vous êtes prêt à tout, y compris à prendre le risque du ridicule aux yeux de la planète entière », écrit-il au président Touadéra.

Dologuélé rappelle avoir renoncé à sa nationalité française dès septembre dernier, conformément à la loi interdisant la double nationalité pour les candidats à la magistrature suprême. Il estime donc « injuste et incohérent » de remettre en cause sa nationalité d’origine.

🔹 Une loi « tombée en désuétude »

Le président de l’URCA évoque la loi du 20 avril 1961 relative au Code de la Nationalité, invoquée pour le déclarer apatride.
Il souligne que cette disposition, vieille de plus de six décennies, « n’a jamais été appliquée » et serait donc « tombée en désuétude ».

« Des milliers de Centrafricains, dont certains ont dirigé le pays, sont devenus binationaux sans jamais perdre leur nationalité », rappelle-t-il.

🔹 « Je n’ai jamais cessé d’être Centrafricain »

Dans un ton ferme, Dologuélé revendique son identité centrafricaine pleine et entière.

« Je suis né centrafricain, de père et de mère centrafricains d’origine. J’ai toujours été détenteur d’un certificat de nationalité délivré en bonne et due forme par les autorités », précise-t-il.

🔹 Un climat politique tendu à l’approche du scrutin

Cette polémique intervient à moins de deux mois du scrutin présidentiel de décembre 2025, dans un contexte politique marqué par des tensions croissantes entre le pouvoir et l’opposition.
Plusieurs formations politiques et observateurs y voient un signe d’intimidation politique à l’encontre d’un candidat jugé sérieux face au président sortant.

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📍 Dunia News – Rédaction Afrique Centrale
✍️ Tossoukpe Frédéric Herman
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