À quel point votre enfance vous affecte‑t‑elle ?

Introduction
L’enfance n’est pas une simple période de vie parmi d’autres ; elle forme une empreinte profonde qui colore nos pensées, nos émotions, nos relations et nos choix bien au‑delà des premières années. « L’enfance est la base invisible de l’édifice qu’est l’adulte ». Je l’ai longtemps contemplé dans mon parcours, et j’ai vu comment cette maison qu’on bâtit en silence peut soit soutenir, soit fragiliser.
- Une fondation psychologique et spirituelle
Les expériences que nous vivons très tôt — qu’elles soient de tendresse ou de rejet, d’attention ou de négligence — façonnent notre capacité à croire en soi, à faire confiance, à aimer. Le psychanalyste et neuroscientifique Eamon McCrory affirme que les changements cérébraux initiés dans l’enfance constituent « une vulnérabilité latente » capable d’affecter la santé mentale à l’âge adulte.
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De même, la pédagogue Maria Montessori a écrit :
« L’esprit de l’enfant est complètement différent du nôtre : il possède la magnifique et presque miraculeuse capacité de prendre dans l’environnement des idées et des impressions, et de les incarner dans son être. » (Citizen of the World, p. 76)
Cela nous rappelle que l’enfant absorbe, intègre, forme — bien avant que l’adulte n’en prenne conscience. Dans mon enfance, au Sénégal, j’ai vécu la douceur d’un foyer aimant, mais j’ai aussi observé ceux parmi mes pairs qui portaient déjà les cicatrices silencieuses d’un climat familial instable. Ainsi j’ai pu dire :
« Mon plus jeune moi n’avait pas encore les mots, mais l’âme retenait déjà les silences. » – Imam chroniqueur Babacar Diop
- L’influence sur les comportements à l’âge adulte
Nos schémas relationnels (confiance ou méfiance), notre réaction au stress, nos choix professionnels ou amicaux, tout cela peut être guidé par ce que nous avons connu enfant. Le psychologue Jean Piaget observait que :
« Jouer est le travail de l’enfant. »
Ce rappel simple montre que l’enfance n’est pas un prélude négligeable : c’est le travail d’être humain.
Dans ma vie de chroniqueur, j’ai pu comprendre que lorsque l’enfant intérieur n’a pas été écouté, l’adulte cherche à hurler pour se faire entendre. J’ai pu écrire :
« Quand l’enfant que j’étais criait d’amour et que l’on répondait par l’indifférence, l’homme que je suis devenu a appris à écouter les silences. » – Imam chroniqueur Babacar Diop
- L’héritage émotionnel et social
L’enfance dessine aussi nos rapports aux autres. Si vous avez grandi dans un environnement où l’écoute, le respect, l’empathie étaient présents, vous avez plus naturellement accès à ces qualités. À l’inverse, un climat conflictuel ou froid peut générer des difficultés à établir une relation vraie.
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La plateforme BetterHelp souligne :
« Beaucoup de personnes croient que leur enfance peut avoir un impact négatif sur leur santé mentale ou émotionnelle à l’âge adulte… »
Cet héritage peut être transmis silencieusement à travers les générations. Comme je l’ai souvent dit :
« Les racines que l’on ne voit pas continuent de nourrir l’arbre — même quand le vent souffle fort. » – Imam chroniqueur Babacar Diop
- Ombre et lumière : la liberté de se (re)construire
Mais attention : l’enfance n’est pas une fatalité. Elle est une trajectoire donnée, mais non une enclume immuable. Le chemin de la conscience, du travail sur soi, permet de réécrire certains effets.
Le blog « Youth Dynamics » sur la guérison des traumatismes rappelle :
« Quand il est décourageant d’apprendre que le traumatisme modifie le cerveau, souvenez-vous que la guérison modifie également le cerveau. »
Dans ma pratique, j’ai aidé des personnes — et je me suis aidé moi‑même — à revisiter ces empreintes d’enfance. Je reconnais que :
« Je ne suis pas ce qui m’est arrivé, mais ce que j’ai choisi de devenir. » – Imam chroniqueur Babacar Diop
Et dans la tradition islamique, on nous rappelle que le cœur se renouvelle :
« Allah ne change la condition d’un peuple que s’ils changent ce qui est en eux. » (Coran 13 :11)
Ainsi, l’enfance ne vous possède pas : elle vous informe.
Conclusion
En somme, votre enfance vous affecte profondément — mais elle ne vous condamne pas. Elle vous façonne, vous habite, mais vous demeurez acteur. Comme Imam Babacar Diop, je vous invite à marcher vers cette conscience : explorer vos racines ; reconnaître vos blessures ; et surtout, libérer votre potentiel.
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« L’enfant que vous étiez a semé la graine ; l’adulte que vous devenez est le jardinier. » – Imam chroniqueur Babacar Diop
Je signe humblement cet appel à la réflexion et à la transformation — Imam chroniqueur Babacar Diop.













