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Birmanie : le bilan du séisme s’alourdit à 2 400 blessés, la junte lance un appel à l’aide internationale

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Birmanie : le bilan du séisme s'alourdit à 2 400 blessés, la junte lance un appel à l'aide internationale

Un puissant séisme de magnitude 7,7 a frappé, vendredi 28 mars, le centre de la Birmanie, provoquant d’importants dégâts et causant la mort d’au moins une vingtaine de personnes, selon un premier bilan. Le tremblement de terre a été ressenti jusqu’en Thaïlande et en Chine, semant la panique parmi les habitants et déstabilisant les infrastructures locales.

Selon l’Institut géologique américain (USGS), la secousse principale a eu lieu à 16 km au nord-ouest de la ville de Sagaing, vers 12 h 50 heure locale (7 h 20 heure de Paris). Quelques minutes plus tard, une forte réplique de magnitude 6,4 a également ébranlé la région, compliquant encore davantage les efforts de secours.

Face à l’ampleur de la catastrophe, le chef de la junte militaire birmane, Min Aung Hlaing, a appelé à l’aide internationale, sollicitant le soutien de “tout pays, toute organisation” susceptible d’apporter une assistance aux sinistrés.

Des hôpitaux débordés et des infrastructures détruites

Dans la capitale Naypyidaw, les routes ont été déformées sous l’effet des secousses, tandis que des morceaux de plafond se sont effondrés dans plusieurs bâtiments. De nombreux hôpitaux sont submergés par l’afflux massif de blessés, et certains d’entre eux ont subi des dommages considérables. Un médecin de l’hôpital principal de la capitale, qui compte un millier de lits, a confirmé que “jusqu’à présent, une vingtaine de personnes sont mortes après leur arrivée dans notre établissement”.

Le porte-parole de la junte, Zaw Min Tun, a lancé un appel urgent aux dons de sang, précisant que “des centaines de blessés continuent d’affluer”. Mais l’urgence sanitaire est d’autant plus critique que “le bâtiment des urgences s’est également effondré”, selon des témoignages recueillis auprès du personnel hospitalier. De longues files d’attente se forment sur les routes menant aux centres médicaux, entravant le transport des victimes.

Scènes de panique et dégâts matériels importants

Au musée national de Birmanie à Naypyidaw, des journalistes de l’Agence France-Presse (AFP) ont assisté à des scènes de panique lorsque le tremblement de terre a secoué les murs du bâtiment. “Des morceaux du plafond sont tombés, les murs se sont fissurés, et les employés se sont précipités à l’extérieur, certains en pleurs, d’autres essayant frénétiquement de joindre leurs proches par téléphone”, a rapporté un journaliste présent sur place. La secousse a duré une trentaine de secondes, une éternité pour les habitants terrifiés.

D’autres villes ont également été durement touchées. À Mandalay, la deuxième plus grande ville du pays, plusieurs bâtiments historiques ont été endommagés, et de nombreux quartiers ont été privés d’électricité. Des ponts et des routes ont été endommagés, compliquant l’acheminement des secours.

Un pays en difficulté face aux catastrophes naturelles

La Birmanie est située sur une zone de forte activité sismique, en raison de sa proximité avec la jonction des plaques tectoniques de l’Inde et de l’Eurasie. En 2016, un séisme de magnitude 6,8 avait déjà causé la mort de plusieurs personnes et détruit des centaines de temples bouddhistes dans la région de Bagan.

Les infrastructures du pays, fragilisées par des années de conflits internes et de crise économique, rendent les opérations de secours particulièrement difficiles. Les ONG internationales, qui jouent un rôle clé dans l’aide humanitaire, sont confrontées à des restrictions imposées par la junte militaire, compliquant leur déploiement dans les zones sinistrées.

Malgré ces obstacles, plusieurs pays voisins ont déjà annoncé leur volonté d’apporter leur aide. La Thaïlande et la Chine ont proposé l’envoi d’équipes de secours, tandis que l’ONU a appelé à une mobilisation rapide pour venir en aide aux populations affectées.

Avec un bilan qui ne cesse de s’alourdir et des milliers de personnes désormais sans abri, les autorités birmanes font face à un véritable défi humanitaire dans un contexte politique déjà très tendu. L’appel à l’aide internationale sera-t-il entendu ?

Iman chroniqueur Babacar DIOP

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