La Ligue Ivoirienne des Organisations Professionnelles Agricoles (LIDOPA) a animé une conférence de presse le mercredi 19 février 2025 à Abengourou.
L’événement, dirigé par son Président du Conseil d’Administration, Kouassi Yamien Jean Michel Armand, visait à répondre aux accusations formulées par Bilé Bilé, Président de la Coordination Nationale du Monde Agricole de Côte d’Ivoire (CNMA-CI), à l’encontre du Directeur Général du Conseil Café Cacao, Brahima Yves.
Lors de cette conférence, le Conseil d’Administration et le Comité des sages de la LIDOPA ont fermement désapprouvé les déclarations de Bilé Bilé, tenues au cours d’une conférence de presse le 11 février. Kouassi Yamien Jean Michaël a déclaré :
« Ces accusations jettent un discrédit sur l’organe de régulation de la filière café-cacao et sur l’intégrité de son Directeur Général. Nous considérons ces propos comme inacceptables et contraires aux principes de respect et de dialogue. »
Les points soulevés par Bilé Bilé, incluant la gestion du Fonds COVID, le Fonds d’Investissement en Milieu Rural (FIMR) et l’organisation des Journées Nationales du Cacao et du Chocolat, ont également été abordés.
La LIDOPA a rassuré les producteurs sur la distribution des aides, affirmant qu’elle s’effectue selon des critères objectifs préalablement établis.
« Les sociétés coopératives et les producteurs individuels remplissant ces critères ont bénéficié des fonds alloués », a précisé Kouassi Yamien Jean Michaël.
Il a également souligné que la transparence était au cœur de la gestion du FIMR et que la participation massive des producteurs aux Journées Nationales était un signe de leur engagement.
La LIDOPA a insisté sur le fait que les différends au sein de la filière café-cacao devraient être résolus par la concertation et non par les tribunaux.
« Nous ne voulons pas revivre l’époque de la libéralisation qui a fragilisé notre filière », a déclaré le Comité des sages. En prenant exemple sur d’autres filières agricoles comme l’anacarde et l’hévéa, qui résolvent leurs problèmes par la discussion, la LIDOPA a plaidé pour un débat constructif afin de mieux défendre les intérêts des producteurs.
Pour renforcer la représentation des producteurs, la LIDOPA appelle à la création d’une interprofession au sein de la filière.
« Cet organe permettrait aux producteurs de participer activement aux décisions stratégiques et de préserver leurs intérêts », a expliqué Kouassi Yamien Jean Michaël.
La LIDOPA réaffirme son soutien envers le Conseil Café Cacao et appelle tous les acteurs du secteur à privilégier le dialogue et la coopération pour assurer la stabilité de la filière.
Josué Koffi
