
La transparence et l’équité sont des piliers essentiels d’une société démocratique et juste. Elles renforcent la confiance des citoyens envers les institutions et favorisent une participation active à la vie publique.
Cependant, leur mise en œuvre effective demeure un défi constant, nécessitant des mécanismes robustes et une volonté politique affirmée.Transparence : un impératif démocratique.
La transparence démocratique implique que les actions des gouvernants soient ouvertes et accessibles au public, permettant ainsi aux citoyens de surveiller et d’évaluer les décisions prises en leur nom.
Historiquement, cette exigence remonte à la démocratie athénienne, où les magistrats devaient rendre compte publiquement de leur gestion.
Défis contemporains : l’ère numérique et la lutte contre la corruption
Avec l’avènement du numérique, de nouveaux défis se posent en matière de transparence et d’équité. L’utilisation croissante des algorithmes dans les services publics, par exemple, soulève des questions sur les discriminations potentielles.
Des organisations ont dénoncé des systèmes algorithmiques discriminatoires, renforçant les inégalités pour les plus vulnérables. Parallèlement, la lutte contre la corruption demeure une priorité pour assurer l’équité.
Au Sénégal, les nouvelles autorités ont lancé une campagne anticorruption ciblant les cadres de l’ancien régime. Cependant, ces actions sont critiquées par certains comme une “chasse aux sorcières”, soulignant la nécessité de procédures transparentes et équitables.
La quête de transparence et d’équité est un processus continu, nécessitant une vigilance constante et des mécanismes adaptés aux évolutions sociétales.
Si des progrès significatifs ont été réalisés, notamment grâce à des institutions dédiées et des initiatives législatives, il reste essentiel de promouvoir une culture de transparence et d’équité pour renforcer la confiance publique et assurer une société plus juste.
ÉPIPHANE MUHAMMAD