
L’administration Trump a récemment ordonné au Département d’État de mettre fin à tous les abonnements aux médias jugés non essentiels, notamment ceux du New York Times, de l’Associated Press (AP), de Reuters et de Bloomberg News. Cette directive, émise en février 2025, vise à réduire les dépenses gouvernementales considérées comme superflues. Un mémo daté du 11 février a ainsi demandé aux ambassades et consulats américains en Europe de cesser les abonnements qui ne concernent pas des revues académiques ou professionnelles. Un autre mémo, daté du 14 février, a spécifiquement ciblé six grandes organisations de presse, exigeant des justifications succinctes pour toute exception.
Cette décision s’inscrit dans une série de mesures prises par l’administration pour réduire les dépenses fédérales. Parallèlement, le président Trump a ordonné au Pentagone de procéder à une réduction budgétaire de 8 % sur les cinq prochaines années. De plus, l’Internal Revenue Service (IRS) prévoit des licenciements massifs, avec 6 700 employés concernés. Ces actions reflètent la volonté de l’administration de réorienter les priorités budgétaires et de limiter les dépenses jugées non essentielles.
La suppression des abonnements aux principaux médias a suscité des réactions de la part des organisations concernées, qui soulignent l’importance d’un accès à une information fiable pour le bon fonctionnement des missions diplomatiques et gouvernementales. Cette mesure intervient dans un contexte de relations tendues entre l’administration Trump et plusieurs grands médias, marquées par des critiques réciproques et des restrictions d’accès aux événements officiels pour certains journalistes.
Il est important de noter que certaines affirmations concernant les dépenses gouvernementales liées aux abonnements médiatiques ont été jugées trompeuses. Des vérifications indiquent que les paiements fédéraux à des organes de presse tels que Politico, le New York Times et l’Associated Press pour des abonnements ou des licences de contenu sont courants et servent à informer les agences gouvernementales. Cependant, ces dépenses ont été présentées de manière inexacte comme des “paiements” ou des “financements” aux médias, ce qui a conduit à des perceptions erronées.
Cette série de mesures reflète la stratégie de l’administration Trump visant à réduire les dépenses fédérales et à réévaluer les relations entre le gouvernement et les médias. Les implications de ces décisions sur l’accès à l’information et la transparence gouvernementale restent des sujets de débat parmi les experts et le public.