
En mai 2024, une décision majeure a été prise par les autorités ivoiriennes : l’interdiction de l’élevage des porcs. Cette mesure a été motivée par une épidémie qui a durement touché de nombreux cheptels dans la région de Songon, entraînant l’abattage de 17 000 porcs.
Cette crise sanitaire a non seulement affecté les éleveurs, mais a également soulevé des inquiétudes quant à la sécurité alimentaire et à l’économie locale.
Pour faire face à cette situation alarmante, la société coopérative Simplifiée des Éleveurs de Porcs d’Adiopodoumé (SCOOPS EPA) a pris l’initiative d’organiser une formation sur la biosécurité et les bonnes pratiques en élevage porcin.
Cet événement s’est tenu le samedi 22 mars 2025 à l’école primaire publique du village et a été animé par le docteur Zanan Coulibaly, représentant de la Direction des Services Vétérinaires (DSV).
Cette formation a pour objectif d’éduquer les membres de la coopérative sur les mesures préventives à adopter pour protéger leurs cheptels et éviter de futures épidémies.
Kabran Yeboua Valentin, président de la SCOOPS EPA, a souligné l’importance de cette initiative, la qualifiant de potentiel levier pour inciter l’État à réévaluer l’interdiction en place.
Selon lui, une meilleure préparation et une sensibilisation accrue pourraient également justifier une demande d’indemnisation pour les pertes déjà subies par les éleveurs:
« On nous avait dit qu’on devrait reprendre dans le mois de mars ou avril, en attendant nous renforçons nos capacités pour éviter les risques de contagion. Dans la zone de Songon ce sont environ 17.000 bêtes qui ont été abattus. On nous avait dit qu’on allait être indemnisé 8 mois après, mais jusque là rien. Les éleveurs que nous sommes, avions besoin de reprendre nos activités car nous sommes à bout de souffle. Nous implorons l’État de se pencher sur notre cas pour nous indemniser et nous permettre de reprendre nos activités » , a-t-il déclaré
Aors que la région de Songon fait face aux conséquences de cette épidémie, l’initiative de la SCOOPS EPA représente une lueur d’espoir pour les éleveurs.
En renforçant leurs compétences en matière de biosécurité, ils pourront non seulement protéger leurs exploitations, mais également contribuer à la relance de l’élevage porcin dans la région.
Ibo François