
Le quantum horaire représente le nombre d’heures d’enseignement alloué à chaque programme universitaire. À l’Université Gaston Berger (UGB) de Saint-Louis, la gestion rigoureuse de ce quantum est cruciale pour maintenir la qualité et l’intégrité des formations. Cependant, ces dernières années, des perturbations liées aux grèves répétitives des enseignants ont mis à mal la bonne organisation des cours, générant des inquiétudes parmi les étudiants.
Ces grèves, menées par le Syndicat autonome de l’enseignement supérieur (SAES), ont été principalement motivées par des revendications concernant les conditions de travail des enseignants, mais elles ont également eu un impact significatif sur le respect du quantum horaire. La crainte est bien réelle parmi les étudiants, qui craignent que ces interruptions ne compromettent la qualité de leur formation et n’entraînent une perte de compétences essentielles dans leurs domaines d’étude.
Les Préoccupations des Étudiants
Les étudiants de l’UGB expriment leur inquiétude face à cette situation. « Le quantum horaire est une composante fondamentale de notre cursus. Quand les cours sont annulés ou reportés, cela affecte notre apprentissage. Chaque heure de cours manquée peut faire la différence dans notre parcours académique », souligne Aïcha, une étudiante en Master de biologie. Elle ajoute, « Nous avons peur que ce retard accumulé n’ait des répercussions sur notre préparation aux examens et à notre insertion professionnelle. »
Cette crainte est partagée par de nombreux étudiants, notamment ceux des filières techniques et scientifiques où la pratique et les horaires d’enseignement sont essentiels pour maîtriser les compétences. « En informatique, par exemple, nous avons besoin de plus de séances pratiques pour développer nos projets. Chaque interruption de cours est un frein à notre progression », explique Ousmane, un étudiant en génie informatique. Les préoccupations sont amplifiées par la difficulté de rattraper efficacement toutes les heures perdues.
Les Mesures Prises par l’UGB
Face à ces défis, l’UGB a mis en place des stratégies pour limiter l’impact des grèves sur le quantum horaire. Des séances de rattrapage ont été organisées, avec une flexibilité accrue des horaires de cours pour garantir que les étudiants puissent suivre l’intégralité de leur programme. Des ajustements sont également effectués dans les emplois du temps, parfois à la dernière minute, pour pallier les annulations de cours.
L’administration universitaire assure régulièrement la communication avec les étudiants, les informant des ajustements effectués et des mesures prises pour récupérer les heures perdues. « Nous faisons tout notre possible pour minimiser les perturbations et garantir que chaque étudiant puisse compléter son cursus dans les meilleures conditions possibles », déclare le responsable de la scolarité de l’UGB.
Une Collaboration Indispensable pour l’Avenir
Cependant, malgré ces mesures, les étudiants restent préoccupés par l’incertitude qui plane sur la poursuite de leurs études dans un contexte de grèves continues. Beaucoup insistent sur la nécessité d’une collaboration renforcée entre les autorités universitaires et les syndicats d’enseignants afin de trouver une solution pérenne.
« Si ces grèves persistent, cela mettra en péril notre année académique. Nous appelons à un dialogue sincère entre toutes les parties prenantes pour que les cours se déroulent normalement et que le quantum horaire soit respecté », insiste Fatou, étudiante en droit.
La situation à l’UGB soulève ainsi la question cruciale du respect des engagements envers les étudiants, en particulier en matière d’horaires de cours. Si l’université met en place des stratégies pour limiter les retards, la crainte des étudiants demeure : « Tant que des solutions durables ne sont pas trouvées, nous continuerons à vivre avec la peur de voir notre formation affectée », conclut Mamadou, étudiant en sciences sociales.
En définitive, le respect du quantum horaire à l’UGB dépend d’une gestion équilibrée des revendications des enseignants et des attentes des étudiants. Ce dialogue doit être urgent et sincère pour assurer la continuité de la formation et la réussite académique des étudiants.
Imam chroniqueur Babacar DIOP