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Scandale des maillots : l’équipe féminine U17 de la RDC joue avec des dossards écrits à la main

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Scandale des maillots : l’équipe féminine U17 de la RDC joue avec des dossards écrits à la main

Dimanche après-midi, lors du match opposant l’équipe nationale féminine U17 de la République Démocratique du Congo à celle du Bénin, une scène invraisemblable s’est déroulée sur le terrain. Faute de maillots floqués conformément aux normes, plusieurs joueuses congolaises ont dû évoluer avec des numéros inscrits à la main à l’encre. Une image surréaliste qui a immédiatement provoqué l’indignation et soulevé de nombreuses interrogations sur l’organisation du football féminin en RDC.

Un incident inédit sur la scène internationale

Le match, disputé dans le cadre des éliminatoires de la Coupe du Monde Féminine U17 de la FIFA, devait être une rencontre sportive comme les autres. Mais à quelques minutes du coup d’envoi, les spectateurs et les officiels ont assisté à une situation inhabituelle : certaines joueuses congolaises arboraient des maillots dont les numéros étaient inscrits artisanalement, à la main.

Selon des sources proches de l’équipe, un problème de logistique aurait empêché la livraison des équipements conformes. En l’absence de maillots floqués aux normes réglementaires, l’encadrement technique a été contraint d’improviser en inscrivant les numéros au marqueur, une solution précaire qui a aussitôt déclenché la controverse.

Une image qui fait le tour du monde

Dès la diffusion des premières images du match, la réaction ne s’est pas fait attendre. Sur les réseaux sociaux, de nombreux internautes ont exprimé leur stupéfaction et leur indignation face à ce qu’ils considèrent comme une humiliation pour l’équipe nationale.

“Comment peut-on accepter une telle négligence dans une compétition internationale ? C’est une honte pour le pays et un manque de respect pour ces jeunes joueuses !” s’indigne un supporter congolais sur Twitter.

Les médias spécialisés ont également relayé l’information, soulignant un manque criant de professionnalisme et une gestion désastreuse du football féminin en RDC. Pour de nombreux observateurs, cet incident est symptomatique d’un désintérêt généralisé pour le développement du football féminin sur le continent africain.

Un problème structurel du football féminin en RDC

Au-delà de l’incident en lui-même, cette affaire met en lumière les difficultés auxquelles sont confrontées les sélections féminines en RDC. Contrairement à leurs homologues masculins, les équipes féminines peinent à obtenir les ressources nécessaires pour leur développement. Manque de financement, infrastructures limitées, soutien institutionnel insuffisant… les obstacles sont nombreux.

“Cela fait des années que nous dénonçons ces inégalités. Les joueuses manquent de tout : équipements, primes, conditions de voyage décentes. Ce qui s’est passé aujourd’hui est juste le reflet d’une mauvaise gestion chronique,” témoigne une ancienne joueuse de l’équipe nationale.

Des voix s’élèvent désormais pour demander des comptes à la Fédération Congolaise de Football (FECOFA). Comment une équipe nationale peut-elle se retrouver à jouer dans de telles conditions lors d’un match officiel ? Qui est responsable de cette situation ? Autant de questions qui restent sans réponse pour l’instant.

Une réaction attendue des autorités sportives

Face au tollé suscité par cette affaire, la FECOFA est sous pression. Si l’instance dirigeante du football congolais n’a pas encore officiellement réagi, plusieurs analystes estiment que des sanctions internes pourraient être envisagées pour déterminer les responsabilités.

De son côté, le ministère des Sports congolais pourrait également être amené à intervenir. Certaines associations de défense du sport féminin appellent déjà à une réforme en profondeur de la gestion du football féminin dans le pays.

Et maintenant ?

Alors que l’équipe U17 de la RDC doit encore disputer d’autres rencontres dans ces éliminatoires, cet incident pose la question de son avenir dans la compétition. Loin d’être un simple couac logistique, cette affaire révèle les inégalités criantes qui subsistent dans le traitement des équipes nationales féminines.

Pour les joueuses, malgré cette épreuve humiliante, la détermination reste intacte. “Nous avons donné le meilleur de nous-mêmes sur le terrain, même dans ces conditions. Nous méritons plus de respect et de soutien,” confie l’une d’entre elles après la rencontre.

Ce scandale sera-t-il le point de départ d’une réelle prise de conscience sur l’urgence d’investir davantage dans le football féminin en RDC ? L’avenir nous le dira. En attendant, l’image des maillots griffonnés à l’encre restera longtemps comme un symbole des défis persistants du sport féminin sur le continent africain.

Imam chroniqueur Babacar DIOP

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