Le Sénégal s’apprête à franchir un nouveau cap dans sa quête de souveraineté alimentaire. Pour la campagne agricole 2024-2025, le pays vise une production horticole record de 245.000 tonnes, marquant ainsi une avancée majeure pour le secteur.
Cette annonce a été faite par le ministre de l’Agriculture, de la Souveraineté alimentaire et de l’Élevage, Mabouba Diagne, lors d’une visite dans la région stratégique des Niayes, principal bassin de production horticole du pays.
Un Engagement pour l’Autosuffisance Alimentaire
Lors de sa visite, le ministre Mabouba Diagne a souligné l’importance de ce nouvel objectif pour réduire la dépendance aux importations et renforcer l’économie rurale. « Cet objectif ambitieux traduit notre volonté ferme de garantir la souveraineté alimentaire du Sénégal en appuyant nos producteurs et en modernisant les pratiques agricoles,» a-t-il déclaré.
La région des Niayes, située au nord-ouest du pays, joue un rôle clé dans la production de fruits et légumes. Grâce à son climat favorable et à la fertilité de ses sols, elle fournit l’essentiel des cultures maraîchères telles que l’oignon, la pomme de terre, la carotte, et la tomate.
Des Mesures pour Atteindre l’Objectif
Pour atteindre ce record, le gouvernement a déployé plusieurs initiatives :Augmentation des subventions sur les intrants agricoles (semences, engrais, équipements modernes).
Extension des surfaces cultivées grâce à l’aménagement de nouvelles zones irriguées.Renforcement des capacités techniques des producteurs via des formations et l’appui des services agricoles.
Développement des infrastructures de stockage
Selon les autorités, ces mesures permettront non seulement d’accroître la production mais aussi d’assurer une meilleure conservation et une distribution plus efficace sur les marchés locaux et internationaux.
Un Enjeu Économique et Social Majeur
La filière horticole constitue un pilier de l’économie sénégalaise, avec plus de 300.000 emplois directs et indirects.
Une production accrue contribuera à stabiliser les prix sur le marché intérieur, à améliorer la sécurité alimentaire et à renforcer les exportations vers des marchés sous-régionaux et européens.
Les producteurs locaux, à l’image de Mamadou Diop, maraîcher dans la région de Thiès, se réjouissent de ces perspectives.
« Avec les nouvelles mesures du gouvernement, nous avons l’espoir d’augmenter nos rendements et d’assurer un revenu stable pour nos familles,» affirme-t-il.
Un Défi à Relever Collectivement
Si l’ambition est grande, des défis persistent : l’accès à l’eau, la gestion des aléas climatiques et la lutte contre les ravageurs. Le ministre a toutefois réaffirmé la détermination de l’État à accompagner les producteurs tout au long de la chaîne de valeur.
Avec cet objectif de 245.000 tonnes, le Sénégal envoie un signal fort : celui d’une nation en marche vers une souveraineté alimentaire durable et inclusive, portée par l’innovation et la mobilisation collective.
Par imam chroniqueur Babacar DIOP
