Une tentative d’évasion dans la brigade de gendarmerie de Mbour a choqué les autorités locales le 09 avril 2025.
Une femme enceinte, Sokhna Cissé, mère de famille de 32 ans, placée en garde à vue, a tenté de s’échapper de sa cellule alors qu’elle était en état de grossesse avancée. Les circonstances de l’événement, survenues dans la nuit, interrogent, notamment sur les motivations de la mise en cause et les conditions de sa détention.
Sokhna Cissé a été interpellée le 6 avril 2025 à Joal, une ville voisine de Mbour, pour des faits de vol présumé. Selon des sources proches du dossier, elle est accusée d’avoir subtilisé des bijoux en or dans la maison de Marie Émilie Diouf, une expatriée sénégalaise.
Ce vol aurait eu lieu lors d’un événement religieux, un récital de Coran organisé par la victime. Bien que les bijoux n’aient pas été retrouvés lors de son arrestation, Cissé a été placée en garde à vue à la brigade de gendarmerie de Mbour, où elle a tenté son évasion.
Le déroulement de la tentative d’évasionDans la nuit du 9 avril, Sokhna Cissé, croyant que le gendarme de faction était endormi, réussit à ouvrir la porte de sa cellule. Son objectif était clair : se diriger vers une fenêtre de la brigade, sans doute dans l’intention de sauter pour s’échapper.
Mais au moment précis où elle tentait de franchir la fenêtre, elle a été aperçue par le gendarme de garde, qui l’a immédiatement arrêtée. L’incident a été rapidement signalé, et la mise en cause a été remise dans sa cellule.
Les gendarmes de la brigade ont exprimé leur surprise face à l’audace de cette tentative d’évasion, compte tenu de l’état de grossesse avancé de la détenue, ce qui a ajouté un aspect dramatique à l’incident.Réactions des autoritésL’incident a provoqué une vive réaction de la part des autorités locales.
Le procureur de la République a ouvert une enquête pour comprendre les circonstances exactes de l’évasion avortée et pour déterminer si des négligences étaient à l’origine de cette évasion manquée.
Les gendarmes responsables de la surveillance de la cellule sont actuellement sous enquête pour savoir si leur vigilance a été mise en défaut.
De leur côté, les autorités judiciaires ont rappelé que l’incident ne remettait pas en cause le caractère exceptionnel de la garde à vue de la mise en cause, mais qu’il fallait absolument renforcer les procédures sécuritaires, surtout dans des situations où la détenue présente des vulnérabilités, comme une grossesse avancée.Un contexte sécuritaire tendu à MbourCet incident survient dans un contexte particulièrement tendu dans la région de Mbour.
Le fait qu’une femme enceinte en garde à vue tente d’échapper à la justice remet en lumière les conditions de détention des femmes dans les brigades de gendarmerie sénégalaises. Des associations de défense des droits de la femme ont exprimé leur inquiétude sur les traitements réservés aux femmes enceintes en détentionés.
Alors que la justice poursuit son enquête sur l’incident, l’affaire Sokhna Cissé met une fois de plus en lumière la complexité des enjeux de sécurité et de justice dans la région de Mbour, un enjeu qui dépasse les seules frontières de cette ville.
Iman chroniqueur Babacar DIOP
