
Le gouvernement franchit une nouvelle étape pour apaiser les tensions sociales. Le Premier ministre a annoncé l’engagement de l’exécutif à finaliser un Pacte national de stabilité sociale d’ici le 1er mai 2025. Ce texte, présenté comme un cadre structurant pour garantir la paix sociale et favoriser le dialogue, sera l’aboutissement des discussions sociales inclusives, qui devront se conclure au plus tard le 2 avril prochain.
Un dialogue élargi pour un consensus durable
Lors de sa déclaration, le chef du gouvernement a souligné la volonté de l’État de privilégier une approche concertée et transparente. “Ce pacte sera le fruit d’une concertation approfondie et inclusive avec les syndicats, les employeurs et la société civile”, a-t-il affirmé. L’objectif est clair : instaurer un cadre stable et pérenne pour répondre aux revendications sociales tout en assurant la poursuite des réformes économiques.
Ce processus de négociation, entamé il y a plusieurs mois, porte sur des thématiques majeures : l’amélioration des conditions de travail, l’ajustement des salaires, la protection sociale et la préservation du pouvoir d’achat. Ces enjeux, au cœur des préoccupations des travailleurs, sont devenus ces derniers mois le moteur de plusieurs mouvements de contestation à travers le pays.
Selon des sources gouvernementales, les discussions incluront également des mesures pour renforcer le dialogue social, garantir la sécurité de l’emploi et améliorer les conditions de vie des couches les plus vulnérables. “Nous voulons aboutir à un accord global et équilibré, qui reflète les attentes légitimes des citoyens tout en tenant compte des contraintes économiques”, a précisé un proche du dossier.
Une pression syndicale accrue
L’annonce intervient dans un contexte de tensions croissantes. Plusieurs organisations syndicales ont multiplié ces dernières semaines les appels à des actions collectives pour réclamer des mesures concrètes face à la hausse du coût de la vie. Des grèves sectorielles ont déjà touché l’éducation, la santé et les transports, exerçant une pression accrue sur l’exécutif.
Si certains syndicats saluent l’initiative du gouvernement, d’autres se montrent plus réservés et attendent des engagements fermes. “Les paroles ne suffisent plus. Ce que nous voulons, ce sont des avancées tangibles sur les salaires et les droits sociaux”, a déclaré un leader syndical sous couvert d’anonymat. Pour lui, le pacte ne pourra réussir que si le gouvernement accepte des concessions significatives.
Un calendrier serré pour un défi majeur
Le gouvernement s’est fixé un calendrier ambitieux : les discussions devront être conclues avant le 2 avril 2025, laissant un mois pour finaliser et formaliser le texte. Ce délai court reflète l’urgence ressentie face aux risques de nouvelles mobilisations sociales si les négociations venaient à s’enliser.
Du côté de l’exécutif, on se veut toutefois optimiste. “Ce pacte n’est pas une simple déclaration d’intention. Nous nous engageons à apporter des réponses concrètes et durables pour assurer un climat social apaisé”, a insisté le Premier ministre. Selon lui, cet accord pourrait servir de référence pour la gestion future des relations sociales et poser les bases d’une gouvernance plus participative.
Des attentes fortes, un pari risqué
Pour les observateurs, cet engagement constitue un pari politique majeur. “Si le gouvernement parvient à obtenir un accord équilibré, cela pourrait renforcer sa légitimité et désamorcer les tensions sociales à court terme”, analyse un politologue. À l’inverse, un échec ou des mesures jugées insuffisantes risqueraient d’attiser la colère et de fragiliser davantage l’exécutif.
La réussite de ce Pacte national de stabilité sociale dépendra donc de la capacité des parties prenantes à surmonter leurs divergences et à privilégier l’intérêt général. “C’est un moment décisif pour la stabilité du pays. Si le dialogue échoue, les conséquences sociales et économiques pourraient être lourdes”, avertit un économiste spécialisé dans les relations du travail.
En attendant, les regards se tournent vers les négociations à venir. Les semaines prochaines seront cruciales pour déterminer si cet ambitieux projet deviendra un levier durable de paix sociale ou une promesse de plus laissée lettre morte.
Par imam chroniqueur Babacar DIOP
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