Tensions diplomatiques : L’Inde rejette fermement les tentatives chinoises de renommer l’Arunachal Pradesh

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Tensions diplomatiques : L’Inde rejette fermement les tentatives chinoises de renommer l’Arunachal Pradesh

Une vive réaction a été déclenchée ce mercredi de la part des autorités indiennes face à l’initiative de la Chine de rebaptiser plusieurs lieux situés dans l’État d’Arunachal Pradesh, une région frontalière du nord-est de l’Inde que Pékin revendique en partie.

Le porte-parole du ministère indien des Affaires étrangères, Randhir Jaiswal, a condamné ces manœuvres, qualifiant les efforts chinois de « vains et absurdes ».

Il a insisté sur le fait que ces changements de noms n’avaient aucun impact sur ce qu’il a décrit comme une « réalité incontestable » : l’Arunachal Pradesh est selon lui une « partie intégrante et inaliénable de l’Inde ».

Cette déclaration intervient en réponse à la publication, par le ministère chinois des Affaires civiles, d’une liste actualisée comportant de nouveaux noms pour 27 sites de l’Arunachal Pradesh.

Parmi ces lieux figurent des montagnes, des villages, des cols, des rivières et un lac. Cette information a été relayée par le South China Morning Post, média basé à Hong Kong.

En parallèle à cette déclaration officielle, l’Inde a également pris des mesures techniques en bloquant l’accès à son territoire du compte X (anciennement Twitter) du Global Times, un quotidien chinois considéré comme proche du pouvoir à Pékin.

Cette décision s’inscrit dans un climat de tensions persistantes entre les deux géants asiatiques, notamment autour de la Ligne de Contrôle Effectif (LAC), zone de démarcation non délimitée qui fait l’objet de fréquents différends militaires.

Les relations sino-indiennes ont été particulièrement tendues depuis les affrontements sanglants survenus en mai et juillet 2020 dans la vallée de Galwan, où des soldats des deux pays avaient trouvé la mort.

Ces épisodes ont ravivé les contentieux historiques autour de la frontière de l’Himalaya oriental.Toutefois, malgré cette rivalité croissante, les deux nations ont amorcé en 2024 un processus de dialogue visant à désamorcer les tensions.

Plusieurs cycles de discussions diplomatiques et militaires ont eu lieu, dans l’espoir d’aboutir à une stabilisation durable de la région.Cette nouvelle escalade autour des toponymes de l’Arunachal Pradesh pourrait cependant compromettre ces efforts de rapprochement.

Le gouvernement indien a réaffirmé qu’il ne tolérerait aucune tentative de remise en cause de sa souveraineté, tandis que Pékin continue d’inclure la région dans ses cartes officielles comme faisant partie du « Sud-Tibet ».

La communauté internationale observe avec attention ces échanges, dans un contexte géopolitique où les rivalités régionales et les revendications territoriales s’invitent de plus en plus fréquemment sur la scène diplomatique.Imam chroniqueur Babacar Diop

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