
Le président américain Donald Trump a encore frappé. Il a imposé des droits de douanes à tous les pays du monde, et ils varient d’un Etat à l’autre.
La conséquence est que nous passons d’un monde où le libre échange était la règle qui dominait en matière de commerce, à un autre où des barrières tarifaires vont se dresser partout, nous passons d’un monde dont le leader autoproclamé était les Etats Unis, à un autre où ce pays a décidé de s’isoler de tout le reste du monde et de ne travailler que pour ses seuls intérêts, quitte à ruiner tous les autres.
L’Europe était l’allié des Etats Unis ? C’est terminé désormais. Donald Trump estime que l’Europe a arnaqué son pays depuis cinquante ans et qu’elle doit payer.
Le nouvel allié des Etats Unis est désormais la Russie. Pourquoi ? Sans doute parce que la Russie est dirigée par un homme fort qui n’aime pas les homosexuels et autres transgenres, ceux que l’on appelle les LGBTQ, et qui défend les valeurs chrétiennes de l’Europe.
Son ennemi déclaré est la Chine, mais il ne cache plus sa détestation des Européens. L’objectif du président américain est désormais d’obliger tous les industriels du monde qui tiennent à écouler leurs produits sur le marché américain à venir implanter leurs usines aux Etats Unis.
Faute de quoi, ils seront obligés de payer des droits de douane exorbitants qui rendront leurs produits moins compétitifs sur le marché américain.
Peut-on se passer de ce marché ? C’est difficile, lorsque l’on est un industriel qui a des ambitions. Il est l’un des plus importants marchés du monde.
Chaque pays concerné par ces droits de douane prépare sa riposte. Certains songent à négocier, parce que le marché américain est trop important pour leurs industries, ce qui est le cas de l’Allemagne, de la Chine ou du Vietnam par exemple, d’autres réfléchissent à appliquer eux aussi des droits de douane similaires.
Dans un rel scénario, nous assisterons à une inflation généralisée dans tous les pays, et peut-être à une récession, puisqu’en fin de compte ce sont les consommateurs qui paieront le prix de ces hausses de tarifs douaniers.Jusque-là je parlais de pays. Pas des trous de m… comme Donald Trump avait joliment qualifié nos pays africains lors de son premier mandat.
Quelques-uns de ceux-ci, dont le nôtre, figurent sur la liste des pays sanctionnés par lui. J’ai cru voir que nos nouveaux droits de douane sont de 21%.
Bon ! Nous n’exportons ni voitures, ni vélos, ni semi-conducteurs, ni acier, ni chemises, ni champagne, ni vin, ni cognac, ni parfum, ni sac de luxe, ni…ni pas grand’chose quoi ! Je ne crois pas que nos bandji, attiéké, koutoukou, gnamakoudji, bissap, jus de tamarin, pagnes baoulé, sénoufo, yacouba, cure dent gouro, attoté, et même notre sorcellerie, tout ça, les intéressent vraiment.
Au fond, ils nous ignorent royalement. Le seul pays africain au sud du Sahara qui les a énervés a été l’Afrique du sud. Parce que ce pays a osé traîner Israël devant la Cour pénale internationale, et parce qu’il y a des Blancs là-bas.
Elon Musk, le conseiller, à moins que ce ne soit le gourou, de Donald Trump est d’origine sud-africaine. Ils avaient même proposé aux Sud-africains blancs d’aller s’installer aux Etats Unis, parce qu’ils avaient cru comprendre que les méchants Noirs qui dirigent ce pays voulaient leur arracher leurs terres.
Alors ils ont expulsé l’ambassadeur d’Afrique du sud aux Etats Unis. Et c’est ce pays qui prend les plus grosses taxes. Il est vrai que nous exportons aussi des produits tels que le cacao, le café, le pétrole, le cobalt, le fer, l’or, et pleins d’autres minerais très importants, mais comme ce sont eux qui les possèdent déjà, les transforment et les consomment, s’ils les taxent trop lourdement, nous ne serions pas concernés.
Tout compte fait, ce n’est pas aussi mauvais d’être hors du monde. On est épargné de beaucoup de choses. En ce moment tous les dirigeants du monde qui compte, les industriels, les financiers, tout ce monde a des insomnies et des maux de tête.
Ils calculent et recalculent combien va leur coûter la guerre commerciale que Donald Trump vient d’engager, et se demandent ce qu’ils doivent faire. Nous, pendant ce temps, eh bien nous, on dort, on mange, on boit.
« No souci » pour nous. Le nouveau passe-temps des filles africaines, parfois très jeunes, parfois pas jeunes du tout, parfois très belles, parfois pas belles du tout, est d’exhiber leur dessous ou carrément leurs sexes sur les réseaux sociaux. Et ça marche toujours très fort pour nos pasteurs.
Venance Konan