
Ce mardi 2 juillet à Abidjan, le quotidien a basculé pour l’artiste ivoirien Molare. Alors qu’il se rendait à son lieu de travail, l’homme au micro puissant et à la verve populaire s’est retrouvé pris dans un accident de la circulation dont les causes interrogent autant que les conséquences attristent.
Le véhicule à trois roues que conduisait Molare a été trahi par une défaillance mécanique : les tiges métalliques soutenant la roue arrière ont subitement rompu, entraînant une perte de contrôle brutale. La machine, lancée sans gouvernail, a heurté une passante qui marchait sur le trottoir. Un choc inattendu, violent, qui a projeté la vie de deux personnes dans l’urgence et l’incertitude.
Molare souffre de plusieurs fractures au bras gauche. Une intervention chirurgicale est prévue dans les prochaines heures. Quant à la passante renversée, elle a été médicalement prise en charge ; son pronostic vital n’est pas engagé, mais l’équipe soignante reste vigilante. Une scène qui rappelle que, dans nos villes africaines en mutation, la sécurité routière est souvent suspendue à des détails mécaniques trop négligés.
Dans un message sobre mais empreint de gravité, Molare a réagi publiquement :
« Ma seule préoccupation est la santé et le bien-être de cette dame. Je ferai tout ce qui est en mon pouvoir pour soutenir sa guérison. »
L’artiste a également salué la rapidité d’intervention des passants, ces héros anonymes qui, sans attendre, ont porté secours et permis une évacuation rapide. Une solidarité de rue, spontanée, qui continue d’honorer nos villes africaines malgré l’urbanisation désordonnée.
L’accident de Molare n’est pas un simple fait divers. Il met en lumière des réalités bien plus larges : la vétusté de certains engins utilisés quotidiennement, les failles dans l’entretien mécanique, le rôle encore flou des contrôles techniques dans nos capitales. Abidjan, comme tant d’autres grandes villes du continent, vit au rythme d’un trafic dense et souvent dangereux, où l’irrégularité est devenue habitude.
La scène de mardi est un rappel sévère, mais salutaire : la sécurité routière n’est pas un luxe. Elle est un impératif vital, pour les artistes, les anonymes, les jeunes et les vieux, tous piétons d’un jour ou d’un instant.