Allemagne : le SPD et la CDU/CSU unis pour gouverner

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En Allemagne, un pas décisif vers la formation d’un nouveau gouvernement vient d’être franchi. Le Parti Social-démocrate allemand (SPD) a annoncé avoir approuvé à une large majorité l’accord de coalition conclu avec l’Union chrétienne-démocrate (CDU) et son alliée bavaroise, l’Union chrétienne-sociale (CSU).

Ce vote marque une nouvelle phase dans la recomposition politique du pays, avec pour toile de fond des enjeux économiques, sociaux et climatiques majeurs.

Lors d’un vote interne en ligne organisé par le SPD, 84,6 % des membres ayant participé ont exprimé leur soutien à l’accord de coalition. Un chiffre qui traduit un consensus fort au sein du parti, malgré une minorité de 15,4 % de voix défavorables. Matthias Miersch, secrétaire général du SPD, a souligné que ce résultat représente un appui clair de la base militante à la direction du parti pour la participation au prochain gouvernement.

« Cet accord dépasse les intérêts partisans : il engage l’avenir de notre pays. Il repose sur des piliers essentiels tels que la justice sociale, la transition climatique et le développement économique », a affirmé Miersch lors d’une conférence à Berlin.

Le coprésident du SPD, Lars Klingbeil, devrait occuper le poste stratégique de vice-chancelier et ministre des Finances dans le nouvel exécutif. Les portefeuilles restants dévolus au SPD seront répartis dans les prochains jours, en amont de la signature officielle de l’accord.

De son côté, la CDU dirigée par Friedrich Merz — chancelier désigné — avait déjà validé le texte lors d’une conférence récente. Quant à la CSU, elle avait donné son feu vert plus tôt dans le mois, confirmant ainsi l’engagement de l’alliance conservatrice à gouverner aux côtés des sociaux-démocrates.

La réunion formelle des chefs de partis est prévue pour lundi prochain à Berlin. Ce rendez-vous sera l’occasion de finaliser l’accord, d’annoncer la composition du gouvernement, et d’énoncer les grandes lignes de l’action future. Le Parlement devrait ensuite se réunir mardi pour élire officiellement Friedrich Merz au poste de chancelier, succédant ainsi à Olaf Scholz.

Sur le plan électoral, la CDU/CSU est arrivée en tête lors des élections fédérales de février avec 28,5 % des voix, sans toutefois atteindre la majorité parlementaire. Le SPD, malgré ses 16,4 %, joue un rôle décisif dans la constitution de la majorité. Ensemble, les deux partis contrôlent 328 sièges au Bundestag, dépassant largement le seuil requis de 316 pour former une coalition stable.

Cet accord de gouvernement scelle le retour à une forme de grande coalition, dans un contexte international incertain et de transition politique interne. Reste à voir comment cette alliance parviendra à répondre aux attentes des électeurs dans les années à venir.

Imam chroniqueur Babacar Diop

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