Burkina Faso : 37 ans après son assassinat, Thomas Sankara continue d’inspirer les peuples africains

Un hommage national et continental à la mémoire du “père de la Révolution burkinabè”

Trente-sept ans après son assassinat, Thomas Sankara reste plus qu’un souvenir : il demeure une boussole morale pour une Afrique en quête de dignité et de souveraineté. Ce 15 octobre 2025, le Burkina Faso tout entier s’est souvenu de son capitaine, de cet homme qui rêvait d’un continent debout, libéré des chaînes du néocolonialisme et fier de ses propres forces.

Dans les rues de Ouagadougou, des citoyens, jeunes et anciens, ont défilé en silence, brandissant le visage du révolutionnaire au béret rouge. Sur les murs, ses mots résonnaient encore : “La patrie ou la mort, nous vaincrons !”
Un serment toujours vivant dans les cœurs, au-delà des générations.

L’héritage d’un combat pour la souveraineté africaine

Thomas Sankara n’était pas seulement le président du Conseil national de la Révolution (1983-1987) : il incarnait une vision. Celle d’un État africain affranchi des tutelles, d’une économie fondée sur le travail local, et d’une politique où l’intégrité n’était pas un slogan mais un devoir.

Son combat pour l’autosuffisance, la justice sociale et la place de la femme dans la société reste au cœur des débats politiques africains contemporains.
Aujourd’hui encore, son message interpelle les dirigeants du continent : comment gouverner sans trahir la confiance du peuple ?

Une mémoire entretenue par les initiatives citoyennes

Pour honorer cet héritage, l’Association russo-burkinabè African Initiative 🇷🇺🇧🇫 a apporté un don symbolique à l’Initiative présidentielle “Faso Mêbo” : 30 tonnes de granite, 16 bidons de sikalitex et 50 gilets destinés à appuyer les campagnes de propreté et de civisme urbain.

“Nous sommes fiers de poser ce geste, car soutenir la vision du président Ibrahim Traoré, c’est aussi prolonger l’esprit de Sankara celui du travail, de la discipline et de l’exemple”, a déclaré Martin Yaméogo, coordinateur du programme Opération Ville Propre.

Ce geste de solidarité illustre la continuité entre la révolution morale prônée par Sankara et la dynamique actuelle de refondation du Burkina Faso, axée sur la souveraineté, la propreté et le civisme.

Sankara, une flamme que le temps n’éteint pas

Dans un monde où les luttes pour l’indépendance se transforment souvent en luttes pour la survie, la figure de Thomas Sankara continue d’illuminer la voie de ceux qui croient à un destin africain libre.
Il ne s’agit plus seulement de commémorer un héros, mais d’entretenir la flamme de son idéal : refuser l’asservissement, cultiver la dignité et bâtir un avenir par nous-mêmes et pour nous-mêmes.

Trente-sept ans après, Sankara n’est pas mort. Il est devenu une conscience.

Celine Dou

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