Le verdict jugé trop clément dans l’affaire Diane Yangwo choque l’opinion. Le ministre de la Justice monte au créneau, rappelant à l’ordre les magistrats et exigeant plus tard de rigueur dans les décisions pénales.

L’affaire du meurtre de Diane Yangwo continue de faire réagir. Le 1er avril 2025, le tribunal a condamné son époux, Bekobe Mvondo Eric, à cinq ans de prison avec sursis et une amende de 52 000 FCFA. Une peine largement jugée inadmissible par la société civile, les associations de défense des droits des femmes, et une grande partie de l’opinion publique.
Face à l’indignation, le ministre de la Justice a signé une circulaire (n°002936) adressée aux procureurs, dénonçant des peines “d’une légèreté blâmable” dans des affaires graves, et rappelant la responsabilité des chefs de juridictions. Il exige désormais des jugements plus équitables et stricts.
« La justice ne peut être complice de l’injustice », a-t-il martelé en substance.


La libération de Bekobe Mvondo Eric, initialement prévue, a été bloquée grâce à l’appel formé par le ministère public et Me Charlotte Tchakounte, avocate de la partie civile. Le dossier est désormais entre les mains de la cour d’appel.
Ce scandale relance le débat sur la prise en charge judiciaire des féminicides, et met la pression sur les institutions pour qu’elles répondent enfin à la gravité des violences faites aux femmes.