Cameroun : avant la présidentielle, un conseiller du RDPC interpelle sur les règles d’investiture

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À l’approche de l’élection présidentielle prévue en octobre 2025 au Cameroun, un élu local soulève une question de procédure au sein du principal parti politique du pays. Léon Théiller Onana, conseiller municipal à Monatélé, dans la région du Centre, a engagé une démarche juridique portant sur le fonctionnement interne du Rassemblement Démocratique du Peuple Camerounais (RDPC), formation au pouvoir depuis plusieurs décennies.

Cameroun : avant la présidentielle, un conseiller du RDPC interpelle sur les règles d’investiture

Selon les statuts du RDPC, les instances dirigeantes du parti sont renouvelées à l’occasion de congrès ordinaires. Or, d’après Léon Théiller, le dernier congrès ordinaire remonte à 2011. Estimant qu’un tel renouvellement est nécessaire avant toute décision d’investiture pour l’élection présidentielle à venir, il a saisi la justice afin de solliciter la désignation d’un mandataire chargé d’organiser ce congrès.

Dans une correspondance adressée également à l’organe électoral national, Élections Cameroon (Élecam), il souligne que l’organisation préalable d’un congrès permettrait de consolider la légitimité des candidats désignés pour la prochaine élection.

La direction centrale du RDPC n’a pas encore réagi officiellement à cette initiative. Toutefois, des responsables internes rappellent que, selon la pratique du parti, le président Paul Biya est généralement désigné comme le « candidat naturel » du RDPC, en sa qualité de président national du parti depuis 1985.

Âgé de 92 ans depuis le 13 février 2025, Paul Biya dirige le Cameroun depuis 1982. Sa longévité au pouvoir suscite régulièrement des débats dans le pays, dans un contexte où les attentes relatives à l’alternance politique et au renouvellement des pratiques institutionnelles sont parfois exprimées par certains segments de la population.

L’action entreprise par Léon Théiller demeure à ce jour une initiative isolée à l’intérieur du parti. Elle a néanmoins pour effet de mettre en lumière des questions de gouvernance interne, dans un climat politique généralement marqué par une forte stabilité institutionnelle.

À quelques mois du scrutin, l’attention reste tournée vers le calendrier électoral et les procédures à venir. Le débat engagé souligne l’importance du respect des textes internes et des mécanismes prévus par les partis pour assurer la régularité des processus démocratiques.

Rédaction Dunia News

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