Après avoir procédé à la destruction des scellés sur les locaux du REDHAC , l’ONG dont elle est la présidente du conseil d’administration, Maître Alice Nkom a recommandé dans une déclaration, au président Paul Biya de mettre Paul Atanga Nji, ministre de l’administration territoriale aux arrêts a-t-on informé.
Le REDHAC n’entend pas se plier à la décision du ministre Paul Atanga Nji, en date interdisant ses activités sur le territoire camerounais pour une période de trois mois.
Pour joindre la parole à l’acte, la présidente du Réseau a brisé les scellés apposés par le sous-préfet de Douala 1er en application de l’arrêté du ministre sur les locaux de son ONG.
Me Alice Nkom trouve la décision du membre du gouvernement illégale. Et ne se retient pas de défier l’autorité administrative et les forces de maintien de l’ordre qui ont scellé ses bureaux.
« Conformément à l’article 191 du code pénal intitulé « brise de scellé », j’ai brisé le scellé illégalement apposé sur mes bureaux », a déclaré l’avocate devant la presse.
Pour la responsable du REDHAC, la décision du ministre est « insensée » et « illégale ». Le membre du gouvernement agit comme s’il « voulait absolument protéger son poste en prenant des décisions pour plaire au chef de l’Etat », a poursuivi l’avocate. Selon elle, dans un contexte de l’approche de l’élection présidentielle, le chef de l’Etat doit arrêter son ministre de l’Administration territoriale pour qu’il y ait la paix.
Maître Alice Nkom est d’ailleurs attendue ce mardi 10 décembre au cabinet du préfet du département du Wouri a-t-on appris
Le REDHAC est l’une des cinq organisations et associations suspendues par le ministre Paul Atanga Nji dans une série d’arrêtés rendus publics le 06 décembre 2024. Pour justifier sa décision, le MINATD a évoqué notamment les motifs de défaut d’autorisation et d’activités de nature à porter atteinte à l’intégrité du système financier national.