Le ministre de la Santé publique (Minsanté), Manaouda Malachie, a annoncé, par voie de communiqué en date du 2 avril, l’enregistrement de plusieurs cas de poliovirus variant dans les districts de santé de Ndélélé, Batouri, Ngaoundéré, Deido, Vélé et Kousseri a-t-on informé.
Cette situation expose le pays à un risque de circulation des variants de la poliomyélite. Afin de contenir la propagation, le ministre a révélé qu’une grande campagne de vaccination sera lancée, avec un premier tour prévu du 24 au 27 avril, suivi d’un second tour du 29 mai au 1ᵉʳ juin dans les dix régions du pays.
L’objectif de cette campagne est de « renforcer l’immunité collective chez les enfants de moins de cinq ans » et d’arrêter « la circulation du poliovirus variant de type 2 ».
Bien que la campagne de vaccination couvrira tout le territoire, le ministre Manaouda Malachie précise qu’une attention particulière sera accordée aux « populations autochtones, nomades, réfugiées, déplacées et celles vivant en zone frontalière ».
La campagne se déroulera en coordination avec les pays voisins du bassin du lac Tchad, à savoir le Niger, le Nigeria, la Centrafrique et le Tchad.
Pour mener à bien ces opérations, les équipes de vaccination se déploieront dans les lieux publics, notamment les formations sanitaires, les écoles, les églises, les marchés, les chefferies, les mosquées, ainsi que dans les ménages grâce à la méthode du porte-à-porte.
Depuis juin 2020, le Cameroun est officiellement un pays libre du poliovirus sauvage, comme l’avait annoncé le ministre de la Santé publique, Malachie Manaouda, en octobre 2024, lors d’un point sur la situation épidémiologique de la poliomyélite, non seulement au Cameroun, mais aussi dans la sous-région.
Toutefois, depuis 2021, le pays fait face à des épidémies de poliomyélite liées aux variants de type 2, nécessitant une riposte pour éviter une nouvelle propagation à grande échelle de la maladie.
