Entre le 24 et le 27 avril 2025, le Cameroun lance le premier tour d’une nouvelle campagne de vaccination de riposte contre le poliovirus sauvage. Le second tour est prévu pour la fin du mois de mai. L’objectif des autorités sanitaires est de renforcer l’immunité collective chez les enfants. Le pays ambitionne de vacciner 7,5 millions d’enfants âgés de 0 à 5 ans, tranche d’âge la plus vulnérable à la poliomyélite, selon l’Organisation mondiale de la santé (OMS).
Depuis plusieurs années, la stratégie du Cameroun repose essentiellement sur la vaccination. Cette position a encore été réaffirmée cette semaine par le Programme élargi de vaccination (PEV).
« La vaccination, c’est le seul moyen de prévention qui puisse permettre de se protéger contre cette maladie qui cause une paralysie irréversible », a déclaré Fatima Mouliom, secrétaire permanente adjointe du PEV, devant les journalistes.
Déjà en mars 2024, le Comité national de certification de l’éradication de la polio avait insisté sur cette nécessité.
« Pour contenir la propagation du virus polio circulant, la communauté scientifique compte sur la mobilisation des parents et des familles pour faire vacciner tous les enfants de moins de cinq ans », soulignait alors le Pr Tetanye Ekoe, président dudit comité.
Pour cette nouvelle campagne, le ministre de la Santé publique (Minsanté), Malachie Manaouda, met un accent particulier sur la coordination transfrontalière.
« Nous devons renforcer la coordination transfrontalière avec tous les pays endémiques à cette maladie de manière à permettre que nous puissions agir ensemble », a-t-il confié au Poste national de la CRTV.
C’est justement pour cette raison que cette opération se fera de manière synchronisée avec les autres pays du Bassin du Lac Tchad.
« Le Cameroun est un pays à haut risque pour le poliovirus variant. Nous avons également le risque d’importation du poliovirus en provenance des pays voisins », a précisé Fatima Mouliom.
