Menu

Cameroun/ Yaoundé : un réseau de traite d’êtres humains démantelé par la gendarmerie

Partager cet article

Trois personnes ont été mis aux arrêts après le démantèlement d’un réseau de trafic des êtres humains au quartier Nkomo situé dans l’arrondissement de Yaoundé quatrième . Parmis les victimes, 13 jeunes originaires de Madagascar et de la République Démocratique du Congo.

Selon la CRTV, le média d’Etat, le modus operandi des présumés trafiquants était bien rodé : des offres d’emplois attrayantes, promettant des gains mirobolants, ont été relayées sur les réseaux sociaux. Ces propositions ont attiré les victimes au Cameroun. Au total, sept Malgaches et six ressortissants de la RDC ont été victimes de ce stratagème.

Arrivés à Yaoundé, les victimes ont été accueillies par ceux qu’ils pensaient être leurs employeurs. Cependant, au lieu de se rendre à un entretien d’embauche, ils ont été conduits à un domicile au quartier Nkomo.

Ce qui devait être une opportunité de travail s’est rapidement transformée en un véritable cauchemar. Les victimes, dont les plus anciennes étaient retenues depuis octobre 2024, ont été enfermées dans des conditions inhumaines.

Selon le lieutenant-colonel Georges Parfait Nana, chef de poste de commandement opérationnel de la gendarmerie nationale, certains ont pris l’avion, notamment les Malgaches, tandis que pour les Congolais, certains sont arrivés par voie routière.

« Ils ont été arrêtés par ces bandits et ont été forcés de demander à leurs familles d’envoyer de l’argent. Les filles auraient probablement été promises à l’exploitation sexuelle », a-t-il déclaré.

L’alerte, apprend-on, a été donnée par l’une des victimes, qui a pu contacter sa compatriote restée à Madagascar. Cette dernière a ensuite contacté une amie vivant au Cameroun, qui a rapidement pris l’initiative de lancer les premiers signaux.

Ces informations ont permis à la gendarmerie de localiser la maison et de démanteler le réseau. « En investiguant, nous avons pu identifier la maison. Les voisins les plus proches n’étaient même pas au courant qu’une telle activité avait lieu », a expliqué l’officier militaire.

Selon le lieutenant-colonel Nana, la situation était encore plus urgente puisque six autres jeunes filles malgaches sont sur le point de prendre un vol prévu pour le 24 mars en direction du Cameroun. « Il est question de stopper rapidement cette opération », a-t-il ajouté.

Après leur libération, les victimes ont été prises en charge au centre médical militaire pour des soins. Quant aux trois suspects, ils ont été placés en garde à vue dans les cellules du secrétariat d’État à la défense (SED). Ils seront prochainement présentés devant les juridictions compétentes.

Ce n’est pas la première opération de ce type au Cameroun. En novembre 2024, la police avait démantelé un réseau de trafic d’êtres humains opérant dans la région de l’Adamaoua, qui ciblait des Camerounais au chômage avant de les envoyer à l’étranger, entre les mains de complices.

En juin 2022, trois individus soupçonnés d’être responsables de la traite de 23 jeunes filles tchadiennes vers le Moyen-Orient avaient été arrêtés au Cameroun dans le cadre de l’opération Weka II, une initiative policière coordonnée par Interpol et impliquant 44 pays à travers quatre continents.

Toute chose qui démontre que les groupes criminels continuent d’exploiter les personnes vulnérables en quête de sécurité et de stabilité

Partager cet article

Recherche en direct

Catégories

Autres publications

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Activer les notifications Accepter Non, merci