Conflit à Gaza : Une Crise Humanitaire Dévastatrice avec Plus de 55 000 Morts Depuis Octobre 2023

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Le conflit armé qui ravage la bande de Gaza depuis le 7 octobre 2023 a atteint un niveau dramatique, avec un bilan humain d’une ampleur inédite. Selon les chiffres publiés par le ministère de la Santé de l’enclave palestinienne, au moins 55 637 personnes ont perdu la vie, tandis que le nombre de blessés s’élève désormais à 129 880.

Conflit à Gaza : Une Crise Humanitaire Dévastatrice avec Plus de 55 000 Morts Depuis Octobre 2023

Les dernières 24 heures ont été particulièrement meurtrières, avec 144 morts et 560 blessés recensés dans les hôpitaux. Une partie importante de la population continue de souffrir d’un manque criant d’accès à des soins, à l’aide humanitaire et à une protection minimale dans un environnement marqué par l’insécurité constante.

Depuis le 27 mai, un plan de distribution d’aide humanitaire mis en œuvre par Israël, en coopération avec la Fondation Humanitaire de Gaza, a été lancé sans supervision des Nations Unies. Toutefois, cette initiative est largement perçue par la population palestinienne comme une tentative déguisée de déplacement forcé, visant à vider le nord de Gaza de ses habitants. Ce programme a déjà coûté la vie à plus de 400 civils et fait plus de 3 000 blessés parmi ceux qui tentaient de rejoindre les points de distribution situés au sud du territoire.

Les entrées de camions d’aide humanitaire, quant à elles, restent dramatiquement limitées. Depuis mars, des centaines de véhicules chargés de nourriture, de médicaments et de produits de première nécessité s’entassent à la frontière, sans autorisation d’entrer. En moyenne, seuls quelques dizaines de camions sont autorisés à passer quotidiennement, alors qu’il en faudrait au moins 500 par jour pour répondre aux besoins élémentaires des 2,4 millions de Gazaouis.

Le fragile cessez-le-feu instauré en janvier dernier, accompagné d’un échange de prisonniers, a volé en éclats le 18 mars. Depuis cette date, 5 334 Palestiniens supplémentaires ont été tués et 17 839 blessés, selon les dernières estimations. De nombreuses victimes restent piégées sous les décombres ou jonchent les rues, sans assistance possible, les ambulances et équipes de secours étant débordées ou empêchées d’accéder aux zones ciblées.

La reprise des hostilités a été marquée par le lancement, le 8 mai, de l’opération militaire israélienne baptisée « Chariots de Gédéon », intensifiant les frappes aériennes et terrestres dans plusieurs régions. Malgré les appels répétés de la communauté internationale à un arrêt immédiat des combats, les puissances mondiales demeurent profondément divisées sur la manière d’agir.

D’après des sources proches des négociations, le Premier ministre israélien Benyamin Netanyahu aurait refusé d’entamer une seconde phase de trêve, sous la pression des factions les plus radicales de sa coalition. Ce refus aurait bloqué la mise en œuvre d’un nouvel accord de cessez-le-feu, aggravant la détérioration de la situation humanitaire sur le terrain.

Dans ce contexte chaotique, les États-Unis continuent de soutenir militairement et diplomatiquement Israël, suscitant des critiques croissantes d’ONG et d’organisations internationales qui dénoncent ce qu’elles qualifient désormais de « génocide en cours ». Les bombardements, les déplacements de population et les destructions massives ont d’ores et déjà privé environ 1,5 million de Gazaouis de leur logement, plongeant la région dans une crise humanitaire sans précédent.

Alors que les Nations Unies peinent à obtenir un accès humanitaire durable et que les appels à une enquête indépendante se multiplient, la population civile de Gaza reste la première victime d’un conflit dont l’issue semble toujours aussi incertaine.

-imam chroniqueur Babacar Diop

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