Cybercriminalité Bénin–Pays-Bas: une néerlandaise se suicide après avoir été escroquée de 20 millions de FCFA

Par Gil-christ DJOSSOU

Une affaire tragique secoue les relations entre le Bénin et les Pays-Bas. Une ressortissante néerlandaise s’est donné la mort après avoir été victime d’une escroquerie sentimentale orchestrée par un cybercriminel béninois. Le montant du préjudice est estimé à près de 20 millions de francs CFA, soit environ 30 000 euros. Le suspect, identifié comme un « gayman », a été arrêté par les autorités béninoises.

Selon les premiers éléments de l’enquête, la victime aurait été piégée via les réseaux sociaux. Le cybercriminel, se faisant passer pour un homme amoureux, aurait réussi à gagner sa confiance avant de lui soutirer d’importantes sommes d’argent. La femme, croyant entretenir une relation sincère, aurait contracté des prêts et vidé ses économies pour répondre aux demandes de son interlocuteur. C’est en découvrant la supercherie qu’elle aurait sombré dans une profonde détresse psychologique, menant à son suicide.

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L’arrestation du suspect a été rendue possible grâce à une coopération entre les services de sécurité béninois et néerlandais. Il a été présenté à la Cour de répression des infractions économiques et du terrorisme (CRIET), où il devra répondre de ses actes. Les autorités béninoises ont promis de renforcer la lutte contre la cybercriminalité, qui prend de plus en plus d’ampleur dans le pays.

Cette affaire relance le débat sur les conséquences humaines des arnaques en ligne. Elle met en lumière les méthodes de plus en plus sophistiquées utilisées par les cybercriminels et la vulnérabilité de certaines victimes, souvent isolées ou en quête d’affection. Des voix s’élèvent pour réclamer une meilleure sensibilisation du public et un encadrement plus strict des plateformes numériques.

Entre Cotonou et Amsterdam, l’émotion est vive. Les autorités néerlandaises ont exprimé leur indignation et demandent que justice soit rendue. Au Bénin, cette affaire rappelle l’urgence de traiter le fléau des « gaymen », ces jeunes qui se spécialisent dans les escroqueries sentimentales et financières en ligne.

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