Gaza : La CIJ rappelle à Israël son devoir « impératif » de faciliter l’aide humanitaire

La Cour internationale de Justice (CIJ) a réaffirmé ce mercredi les obligations d’Israël en tant que puissance occupante dans la bande de Gaza. Selon l’agence Anadolu, la juridiction suprême des Nations Unies a précisé qu’Israël doit, conformément à la IVe Convention de Genève, autoriser et faciliter sans condition l’accès aux secours humanitaires dispensés par des organisations impartiales telles que le Comité international de la Croix-Rouge (CICR) et l’UNRWA.
La CIJ a dénoncé un approvisionnement jugé « insuffisant » dans l’enclave palestinienne, en violation de l’article 59 de la convention. Elle a rappelé que, depuis le 7 octobre 2023, Israël a fortement limité l’entrée de l’aide, imposant un blocus quasi-total à partir du 2 mars 2024, avant d’autoriser des volumes limités à partir du 19 mai. La Cour insiste sur le caractère « inconditionnel » de l’obligation de répondre aux besoins essentiels des civils, soulignant qu’aucun motif de sécurité ne peut justifier une suspension globale des opérations humanitaires.
À lire aussi : Sénégal : un réseau de trafic de haschich démantelé à l’AIBD avec 11,8 kg saisis
La CIJ a également examiné les accusations israéliennes contre les employés de l’UNRWA, qui auraient prétendument des liens avec le Hamas. La Cour a conclu que ces allégations n’étaient pas étayées et qu’aucune discrimination dans la distribution de l’aide n’avait été démontrée.
Sur le plan diplomatique, cette décision intervient alors que des initiatives internationales se multiplient pour faire face à la crise humanitaire, notamment la conférence préparée par la France et l’Égypte.
D’un point de vue juridique, la CIJ a rappelé qu’Israël « n’a aucun titre de souveraineté » sur les territoires palestiniens occupés, y compris Jérusalem-Est, et que l’utilisation de la famine comme arme de guerre est strictement interdite. Elle a aussi critiqué le dispositif Gaza Humanitarian Foundation, soutenu par les États-Unis et Israël, pour des pratiques jugées contraires aux principes humanitaires.
À lire aussi : Paris organise une conférence internationale pour répondre à l’urgence humanitaire en RDC et dans les Grands Lacs
Enfin, la Cour précise qu’Israël doit non seulement permettre le passage de l’aide, mais aussi mettre en œuvre les moyens nécessaires pour garantir sa distribution régulière, équitable et non discriminatoire à la population civile.
imam chroniqueur
Babacar Diop













