Madagascar : un coup de force militaire plonge le pays dans une nouvelle crise politique

À Madagascar, la tension politique a franchi un nouveau cap ce mardi 14 octobre 2025. Une unité militaire, jusque-là restée en retrait du bras de fer entre le président Andry Rajoelina et ses opposants, a annoncé la prise du pouvoir à Antananarivo, la capitale.

Devant le palais présidentiel, le colonel Michael Randrianirina a déclaré :

« À partir d’aujourd’hui, nous prenons le pouvoir. Le Sénat et la Haute Cour constitutionnelle sont dissous. L’Assemblée nationale, elle, continuera à fonctionner. »

Cette annonce spectaculaire survient quelques heures seulement après que l’Assemblée nationale a voté la destitution du président Rajoelina, accusé de dérives autoritaires. Le chef de l’État, réfugié dans un lieu tenu secret, a aussitôt dénoncé une « réunion dépourvue de toute base légale », soulignant qu’il avait lui-même dissous l’Assemblée plus tôt dans la journée.

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Ce nouvel épisode de la crise politique malgache fait craindre un retour à l’instabilité qui a souvent marqué la vie institutionnelle du pays. Depuis son indépendance, Madagascar a connu plusieurs changements de régime par la force, témoignant de la fragilité persistante de ses institutions démocratiques.

Les observateurs internationaux appellent déjà à la retenue et au dialogue pour éviter une escalade. Dans un communiqué, un diplomate africain basé à Antananarivo a souligné que « seule une transition apaisée et inclusive peut garantir l’unité du pays ».

Alors que la population reste partagée entre inquiétude et espoir de changement, la Grande Île s’enfonce dans une période d’incertitude politique dont l’issue demeure difficile à prévoir.

imam chroniqueur
Babacar Diop