Mort suspecte de Mor Seck à Yeumbeul : La Police nationale face à la tourmente

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Mort suspecte de Mor Seck à Yeumbeul : La Police nationale face à la tourmente

L’affaire du décès de Mor Seck, survenu récemment à Yeumbeul dans des circonstances jugées suspectes, continue de secouer l’opinion publique sénégalaise. Face à la montée des critiques et des spéculations sur les réseaux sociaux, notamment sur la plateforme X (anciennement Twitter), la Police nationale a décidé de limiter temporairement les interactions sur ses publications.

Dans un communiqué diffusé dans la nuit du vendredi 14 juin, les autorités policières ont indiqué qu’une enquête était en cours pour faire toute la lumière sur cette affaire, tout en soulignant qu’il n’était pas possible de communiquer davantage à ce stade de l’instruction. « L’enquête suit son cours dans le respect strict de la légalité, de l’impartialité et de la transparence », précise le texte.

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La Police nationale affirme également que toutes les responsabilités seront situées avec rigueur une fois les investigations achevées. Elle a insisté sur sa volonté de garantir la vérité et de préserver la confiance de la population dans les institutions républicaines.

Une affaire qui soulève l’émoi

Le drame a pris une ampleur nationale après les déclarations de la famille de Mor Seck, un jeune homme dont la mort a été signalée peu après une supposée interpellation. Selon les proches du défunt, celui-ci aurait été arrêté par des éléments du commissariat de Yeumbeul-Nord et mortellement agressé par un policier identifié par eux comme « Assane Karbala ».

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Ces accusations ont été formellement rejetées par la Police nationale. Dans son communiqué, elle précise qu’aucune personne portant le nom de Mor Seck n’a été placée en garde à vue par ses services. Elle affirme également qu’aucun agent du nom d’Assane Karbala n’est enregistré au sein du commissariat de Yeumbeul-Nord, écartant ainsi tout lien officiel avec les faits reprochés.

Une défiance grandissante

Ces déclarations n’ont cependant pas suffi à apaiser les tensions. Les commentaires désobligeants à l’égard de la police se sont multipliés en ligne, révélant un climat de défiance croissante envers les forces de sécurité. Des internautes dénoncent une culture de l’impunité et exigent des réponses concrètes, notamment à travers une enquête conduite par une autorité extérieure à la police pour garantir une totale impartialité.

Des voix se sont également élevées pour rappeler les précédents cas de violence présumée ou de négligence impliquant les forces de l’ordre ou les services d’urgence. Un internaute, visiblement indigné, a fait le parallèle avec une récente affaire à Bambilor, où des sapeurs-pompiers sont accusés de ne pas avoir secouru à temps un malade sous prétexte qu’il s’était échappé de leur véhicule.

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Un autre commentateur, plus virulent, a estimé qu’« il est plus que temps que nos forces de défense et de sécurité revoient leur relation avec les civils sur la base du respect, des procédures et de l’humanisme ».

La question de la transparence

L’affaire Mor Seck relance une fois de plus le débat sur les mécanismes de contrôle des forces de l’ordre au Sénégal. De nombreuses voix de la société civile réclament la mise en place d’une structure indépendante capable d’enquêter sur les bavures policières de manière objective et crédible.

En attendant les conclusions de l’enquête, les regards restent tournés vers la Police nationale, sommée d’apporter des réponses claires et de restaurer la confiance des citoyens.

Imam chroniqueur Babacar Diop

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