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Nigeria : une femme arrêtée pour avoir épousé deux hommes

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Nigeria : une femme arrêtée pour avoir épousé deux hommes

Un fait rare et troublant secoue la ville de Kano, dans le nord du Nigeria. Une femme, identifiée comme Harira Muhammad, a été arrêtée et traduite devant un tribunal de la charia pour avoir contracté deux mariages simultanément, une pratique connue sous le nom de polyandrie, strictement interdite dans la loi islamique.

L’affaire a éclaté lorsque son premier mari, Saguru Shuaibu, vivant séparément de son épouse depuis un moment, a effectué une visite surprise au domicile de cette dernière. À sa grande stupéfaction, il découvre qu’elle partage désormais sa vie avec un autre homme : Belloh Abdullahi, présenté comme le second mari.

Furieux et choqué, Shuaibu décide de porter plainte, déclenchant ainsi une procédure judiciaire devant un tribunal islamique de la ville. Les autorités religieuses ont rapidement placé Harira Muhammad ainsi que son second époux en détention provisoire en attendant la prononciation de la sentence, prévue pour le 16 mai prochain.

Dans le Nord du Nigeria, où la charia est appliquée dans plusieurs États à majorité musulmane, les règles sont claires : la polygamie est permise aux hommes, qui peuvent épouser jusqu’à quatre femmes sous certaines conditions, mais la polyandrie le fait pour une femme d’avoir plusieurs maris est formellement proscrite.

Cette affaire met en lumière un sujet tabou dans les sociétés conservatrices : les normes genrées dans les relations conjugales et la place de la femme face aux lois religieuses. Elle pose également des questions sur les situations de séparation conjugale et le flou juridique qui peut entourer certains mariages non formellement dissous.

En attendant le verdict, l’opinion publique est partagée : certains estiment que la loi doit s’appliquer sans exception, tandis que d’autres appellent à une réflexion plus large sur les inégalités dans les pratiques matrimoniales.

Le tribunal de la charia rendra son verdict dans quelques jours. En attendant, le cas de Harira Muhammad reste au cœur des débats, soulevant des interrogations sur les tensions entre coutumes religieuses, droits des femmes et dynamiques familiales dans le nord du Nigeria.

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