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RDC : Une médiation noyée dans un trop-plein de médiateurs

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L’Est de la République Démocratique du Congo (RDC) est en proie à une instabilité chronique, alimentée par des groupes armés, des rivalités régionales et un climat politique sous tension. Face à cette crise persistante, les initiatives de médiation se sont multipliées ces dernières années. Mais à force d’enchaîner les médiateurs sans résultats concrets, une question dérangeante s’impose : la médiation est-elle devenue une scène de parade diplomatique, au détriment d’une vraie solution ?

RDC : Une médiation noyée dans un trop-plein de médiateurs

Une valse de médiateurs

Uhuru Kenyatta, ancien président du Kenya, Olusegun Obasanjo, ex-chef d’État nigérian, Hailemariam Desalegn d’Éthiopie, João Lourenço de l’Angola… La liste des figures africaines déployées pour calmer les tensions dans l’Est congolais s’allonge, sans que la situation ne s’améliore réellement. Aujourd’hui, c’est au tour de Faure Gnassingbé, président du Togo, d’endosser ce rôle délicat, mandaté par l’Union africaine.

Une efficacité remise en question

Si chaque nomination est saluée avec espoir, l’accumulation des tentatives infructueuses finit par interroger. Pourquoi autant de médiateurs ? Manque de coordination ? Problèmes de légitimité locale ? Intérêts géopolitiques divergents ? Sur le terrain, les Congolais attendent des résultats tangibles, pas un défilé de personnalités.

La diplomatie africaine à l’épreuve

La multiplication des médiateurs pourrait traduire une faiblesse plus profonde : l’incapacité de l’Union africaine et des États voisins à parler d’une seule voix. En l’absence d’une stratégie commune et cohérente, la médiation devient confuse, voire contre-productive.

Un appel à recentrer les efforts

Il est temps que l’Afrique revoie sa copie. Plutôt que de changer d’émissaire à chaque impasse, pourquoi ne pas investir dans un cadre unique, transparent et inclusif, qui donne la parole aux vrais acteurs de la paix : les populations locales, les sociétés civiles et les communautés affectées ?

Trop de médiateurs tuent la médiation. Et pendant ce temps, l’Est de la RDC continue de brûler.

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