
Le secrétaire à la Défense des États-Unis, Pete Hegseth, a annoncé une nouvelle politique concernant le retrait des soldats transgenres de l’armée américaine, suite à une directive émise par le Pentagone. Cette décision a été rendue publique dans un mémo publié ce jeudi, marquant une étape importante dans la mise en œuvre des nouvelles mesures décidées par le ministère de la Défense.
Selon les informations communiquées par Sean Parnell, porte-parole du Pentagone, environ 1 000 militaires, identifiés comme souffrant de dysphorie de genre, commenceront un processus de départ volontaire. Ce groupe de militaires pourra choisir de quitter l’armée de manière volontaire, en commençant par une période de transition prolongée. Pour faciliter ce processus, la période de départ volontaire a été étendue à 30 jours pour les militaires de la composante active et à 60 jours pour ceux de la réserve. En cas de non-respect de ces délais, le Pentagone prévoit la possibilité de départs involontaires.
Cette décision fait suite à l’autorisation de la Cour suprême des États-Unis, qui, mardi dernier, a permis à l’administration de l’ancien président Donald Trump de rétablir une interdiction interdisant aux personnes transgenres de servir dans les rangs de l’armée. Ce jugement a ouvert la voie à la mise en place de nouvelles règles dans les forces armées américaines, affectant directement les personnes transgenres qui servaient ou souhaitaient s’engager.
Le secrétaire à la Défense, Pete Hegseth, a réagi publiquement à cette décision en déclarant sur la plateforme X : « TRANS est dehors au ministère de la Défense », confirmant ainsi l’application de la nouvelle politique en vigueur. Selon le Pentagone, la fenêtre permettant aux militaires transgenres de s’auto-identifier et de s’engager dans le processus de séparation volontaire est prolongée jusqu’au 6 juin. Après cette date, les militaires qui n’ont pas fait de demande de départ devront se soumettre à un processus de transition plus formel, qui pourrait aboutir à leur départ forcé de l’armée.
Cette mesure s’inscrit dans un contexte plus large de débat aux États-Unis sur les droits des personnes transgenres, en particulier en ce qui concerne leur participation dans les institutions publiques et militaires. Le retrait des soldats transgenres de l’armée fait partie des changements apportés par l’administration actuelle, qui cherche à réorganiser certaines politiques de défense, y compris les questions d’inclusivité au sein des forces armées.
Ainsi, cette annonce représente un tournant dans la gestion des questions de genre dans l’armée américaine, affectant non seulement la vie de milliers de soldats, mais également la perception du rôle des personnes transgenres dans la société américaine plus large. Les réactions à cette politique sont partagées, certains voyant une étape en arrière en matière de droits civils, tandis que d’autres estiment qu’il s’agit d’une mesure de préservation des normes militaires.
Imam chroniqueur Babacar Diop