Sénégal : Macky Sall face à la tempête de la « dette cachée », entre justice et mémoire politique

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Sénégal : Macky Sall face à la tempête de la « dette cachée », entre justice et mémoire politique

L’ancien président du Sénégal, Macky Sall, a obtenu un sursis dans la procédure de mise en accusation ouverte à son encontre. L’Assemblée nationale a jugé irrecevable la proposition déposée par le député Guy Marius Sagna, qui demandait qu’il soit traduit devant la Haute Cour de justice dans le cadre de l’affaire dite de la « dette cachée », évaluée à plusieurs milliards de dollars.

Une page encore ouverte dans la vie publique sénégalaise

Ce rejet ne clôt pas le débat : il le suspend. Depuis plusieurs mois, le pays s’interroge sur l’héritage financier laissé par l’ancien régime. Un rapport de la Cour des comptes et une évaluation du Fonds monétaire international ont évoqué des engagements budgétaires non inscrits dans les documents officiels.

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Pour les uns, il s’agit d’une question de reddition des comptes indispensable à la transparence démocratique. Pour les autres, la démarche a tout d’un procès politique. Entre ces deux lectures, le peuple sénégalais observe, avec un sentiment mêlé d’attente et de prudence.

Le Sénégal, entre exigence morale et stabilité institutionnelle

Depuis l’alternance politique de 2024, le pays vit un moment charnière : comment rendre justice sans fracturer la cohésion nationale ? Le président Bassirou Diomaye Faye, porté par la promesse de gouverner autrement, doit composer avec un équilibre délicat restaurer la confiance sans réveiller les clivages.

Au cœur du débat, une idée s’impose : l’avenir du Sénégal ne se jouera pas seulement dans les tribunaux, mais dans la capacité du pays à bâtir une gouvernance transparente et inclusive.

Une affaire africaine avant tout

Au-delà du Sénégal, cette affaire interroge la gouvernance sur le continent. La question de la dette, souvent opaque, révèle les limites d’une économie encore dépendante des institutions internationales et des marchés extérieurs. Elle rappelle aussi l’urgence d’un modèle de gestion publique qui parle au nom des peuples et non des chiffres.

Dans les rues de Dakar, beaucoup le disent avec leurs mots : « Que la vérité sorte, mais que la paix reste. »
C’est peut-être là le message le plus fort celui d’une nation qui veut tourner la page sans se déchirer.

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Celine Dou

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