De nouvelles frappes attribuées à Israël ont frappé plusieurs régions d’Iran dans la nuit de jeudi à vendredi, causant la mort de six scientifiques nucléaires de haut rang, ainsi que de plusieurs hauts responsables militaires iraniens. Ces attaques, survenues dans un contexte de tensions croissantes au Moyen-Orient, ont visé à la fois des installations sensibles et des zones civiles, provoquant un choc au sein de la République islamique.

Selon l’agence de presse semi-officielle iranienne Tasnim, les frappes ont été coordonnées et ont touché la capitale Téhéran, la ville de Tabriz, la centrale nucléaire de Natanz (dans la province d’Ispahan), ainsi que les régions de Lorestan et de Kermanshah. Plusieurs sources indiquent que des zones résidentielles ont également été touchées, provoquant la mort de nombreux civils.
Des pertes scientifiques majeures
Parmi les personnes tuées figurent six figures de proue de la recherche nucléaire iranienne :
Abdulhamid Menuchehr
Ahmed Reza Zülfikari
Emir Hüseyin Fakhi
Motlabizade
Muhammed Mehdi Tehranchi
Feridun Abbasi
Ces scientifiques étaient impliqués dans des projets liés à l’énergie atomique, un secteur clé de la stratégie nationale iranienne. L’un des noms les plus marquants, Feridun Abbasi, avait dirigé l’Agence iranienne de l’énergie atomique et avait déjà survécu à une tentative d’assassinat en 2010, attribuée à Israël. Son assassinat confirme les craintes récurrentes de Téhéran quant à la vulnérabilité de ses figures scientifiques.
Muhammed Mehdi Tehranchi, autre victime, était le recteur de l’Université islamique Azad, l’un des plus importants établissements d’enseignement supérieur en Iran. Sa disparition représente également une perte pour le monde académique iranien.
Des chefs militaires visés
Outre les scientifiques, les frappes ont également coûté la vie à deux figures majeures de l’appareil militaire iranien :
Le général Mohammed Baqeri, chef d’état-major des forces armées
Le général Hossein Salami, commandant en chef des Gardiens de la révolution islamique
Cette attaque d’envergure contre le haut commandement militaire iranien constitue un coup dur pour le régime, et laisse présager une réponse ferme dans les prochains jours.
Conséquences et réactions attendues
Les autorités iraniennes n’ont pas encore officiellement commenté l’ampleur des pertes, mais des sources proches du pouvoir évoquent un “acte de guerre” qui “ne restera pas sans réponse”. De nombreux analystes estiment que ces frappes marquent une nouvelle phase dans l’escalade entre Israël et l’Iran, où les cibles ne sont plus seulement militaires ou symboliques, mais visent désormais le cœur du programme nucléaire iranien.
Sur le plan international, cette attaque soulève de vives inquiétudes quant à une possible généralisation du conflit. Plusieurs observateurs redoutent que cette opération israélienne ne provoque des représailles régionales, notamment à travers les forces affiliées à l’Iran dans des pays comme le Liban, la Syrie ou l’Irak.
Alors que le Conseil de sécurité de l’ONU pourrait être saisi, l’ombre d’un nouveau cycle de violence plane dangereusement sur le Moyen-Orient.
Imam chroniqueur Babacar Diop