C’est dans l’amphithéâtre de la Faculté de Médecine et des Sciences Biomédicales de l’Université de Yaoundé I que la jeune doctorante Indira Éden Baboké Tamboulo a présenté, le 16 juin 2025, sa thèse de doctorat en médecine. Un exercice hautement codifié dans le cursus universitaire camerounais, qui a pourtant bénéficié d’une visibilité inhabituelle du fait de la personnalité de la candidate.

Sous la direction du professeur Vincent de Paul Djientcheu, spécialiste reconnu en neurochirurgie, Indira Baboké a soutenu un travail scientifique portant sur les malformations vasculaires intracrâniennes, problématique complexe relevant à la fois du diagnostic clinique et des interventions thérapeutiques. Les membres du jury ont salué la qualité de la présentation ainsi que la solidité de la recherche effectuée par la candidate, qui a franchi avec succès cette ultime étape de son cursus médical.
À l’issue de la soutenance, plusieurs publications, notamment sur les réseaux sociaux et dans certains médias camerounais, ont relayé l’attribution d’une « mention spéciale » du jury à la candidate. Une formule qui a suscité divers commentaires au sein de l’opinion publique.
Sur le plan académique, les mentions officiellement prévues lors des soutenances de thèse en médecine au Cameroun à l’image du système universitaire francophone dont il est issu sont strictement définies : « honorable », « très honorable », éventuellement assorties des « félicitations du jury ». La « mention spéciale » évoquée relève manifestement d’une appréciation informelle du jury, destinée à souligner la qualité particulière de la prestation de la candidate, sans constituer une distinction réglementaire reconnue.
Si cette soutenance a connu une telle résonance, c’est en partie en raison du parcours atypique d’Indira Baboké, connue du grand public en tant qu’artiste gospel depuis de nombreuses années. Figure appréciée de la jeunesse camerounaise, combinant engagements spirituels et rigueur académique, elle incarne pour beaucoup un modèle d’équilibre entre foi, persévérance et réussite professionnelle.
Cette visibilité accrue a entraîné de nombreuses réactions enthousiastes sur les réseaux sociaux, où l’on a parfois interprété l’expression « mention spéciale » comme une reconnaissance officielle d’exception, bien qu’elle relève essentiellement d’un usage honorifique.
Au-delà de ces discussions sémantiques, il demeure que la soutenance d’Indira Baboké s’est déroulée dans les formes académiques requises et a été saluée pour sa qualité scientifique. Son travail de recherche vient ainsi couronner des années d’études rigoureuses dans le domaine exigeant de la médecine.
L’événement témoigne également de l’intérêt croissant du public pour les parcours de réussite au sein de la jeunesse camerounaise et de la capacité des réseaux sociaux à amplifier certains faits académiques, bien au-delà de leur cadre institutionnel habituel.