Dans une escalade majeure des tensions au Moyen-Orient, des avions de chasse israéliens ont mené, dans la soirée du lundi 16 juin, une série de frappes aériennes ciblant des quartiers résidentiels densément peuplés dans l’est de Téhéran, la capitale iranienne. Cette opération militaire survient quelques heures seulement après l’émission d’un ordre d’évacuation de la part de l’armée israélienne à l’attention des habitants du district 3 de Téhéran, une zone stratégique regroupant plusieurs bâtiments ministériels ainsi que des ambassades étrangères.

Selon des sources locales relayées par la chaîne iranienne Press TV, les bombardements ont causé d’importants dégâts matériels, bien que le nombre exact de victimes n’ait pas encore été officiellement communiqué. La chaîne a toutefois confirmé la réalité des frappes, sans fournir davantage de précisions sur les cibles visées.
L’ordre d’évacuation, rare dans ce type de conflit, témoigne d’une opération planifiée et potentiellement prolongée. Le district touché est l’un des plus sensibles de la capitale iranienne, regroupant à la fois des infrastructures étatiques et des représentations diplomatiques, ce qui laisse supposer une volonté israélienne de cibler des centres névralgiques de décision.
L’agence de presse turque Anadolu, citant des correspondants sur le terrain, indique que cette attaque aurait été coordonnée à partir de bases israéliennes situées hors de la région immédiate, dans le cadre d’un renforcement de la pression militaire sur l’Iran. L’article, signé par Mohammad Sio depuis Istanbul, souligne également que cette offensive intervient dans un contexte de vives tensions entre les deux pays, sur fond de soupçons réciproques d’attaques cybernétiques, d’activités d’espionnage et d’opérations par procuration à travers divers théâtres régionaux.
Les réactions internationales à cette nouvelle escalade restent pour l’instant mesurées. Aucune condamnation formelle n’a encore été émise, bien que plusieurs chancelleries européennes aient fait part de leur « vive préoccupation » quant à une détérioration rapide de la situation sécuritaire dans la région.
Cette nouvelle poussée de violence pourrait marquer un tournant dans les relations israélo-iraniennes, déjà particulièrement tendues depuis plusieurs années, et relance les craintes d’un embrasement régional aux conséquences imprévisibles.
Imam chroniqueur Babacar Diop