Lomé, 05 mars 2025 – Le processus de mise en place du Sénat togolais franchit une étape majeure avec la nomination de 20 sénateurs par décret présidentiel n°2025-23/PR du 05 mars 2025. Cette décision marque un tournant institutionnel pour le pays, en renforçant l’architecture législative et en consolidant les réformes engagées depuis plusieurs années.
Le Sénat, introduit dans la Constitution togolaise, a pour mission de représenter les collectivités territoriales, de modérer le travail législatif et d’assurer un contrôle accru des politiques publiques. Son rôle est d’autant plus crucial qu’il vient compléter l’Assemblée nationale en offrant un second regard sur les projets de loi et en garantissant une meilleure prise en compte des intérêts locaux.
Avec cette nomination, les autorités réaffirment leur volonté de renforcer la gouvernance démocratique et de doter le pays d’institutions plus inclusives et représentatives.
Les 20 sénateurs nommés proviennent d’horizons divers, mêlant anciens ministres, figures politiques influentes, acteurs de la société civile et personnalités issues des collectivités locales. Cette diversité reflète une approche équilibrée, favorisant une représentation large des différentes sensibilités du pays.
La présence remarquée de plusieurs femmes, notamment Bernadette BALOUKI-LEGUEZIM, Moni SANKAREDJA épouse SINANDJA et Edwige Clara AYAWOVI SANT’ANNA veuve AYAYI-ATAYI, témoigne d’une avancée significative vers une meilleure inclusion du genre dans les sphères décisionnelles.
Depuis plusieurs années, le Togo s’est engagé dans un processus de modernisation de son système législatif, visant à renforcer l’équilibre des pouvoirs et à optimiser la prise de décisions politiques. L’opérationnalisation du Sénat constitue une avancée clé dans cette dynamique, offrant une nouvelle tribune aux collectivités locales et aux acteurs territoriaux.
Les prochaines étapes seront marquées par la prise de fonction officielle des sénateurs, suivie de l’élection du bureau de l’institution. Ces développements seront déterminants pour l’efficacité et l’impact du Sénat dans le paysage institutionnel togolais.
Avec cette nomination, le Togo fait un pas de plus vers un modèle de gouvernance plus inclusif et participatif. Les attentes sont désormais tournées vers le fonctionnement effectif de cette institution et sa capacité à apporter une plus-value dans l’élaboration des politiques publiques et le renforcement de l’État de droit.
Cette nouvelle ère institutionnelle ouvre ainsi la voie à des débats parlementaires enrichis, à une meilleure prise en compte des préoccupations locales et à une consolidation du cadre démocratique togolais.
