Tunisie : Une condamnation à mort pour publications Facebook suscite l’indignation des droits humains

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Tunisie : Une condamnation à mort pour publications Facebook suscite l’indignation des droits humains

Le 1er octobre 2025, le tribunal de première instance de Nabeul, en Tunisie, a prononcé la peine capitale à l’encontre de Saber Ben Chouchane, 51 ans, en raison de publications qu’il avait partagées sur Facebook. Moins d’une semaine après cette décision, l’homme a bénéficié d’une grâce présidentielle, mais l’affaire a provoqué une vive réaction de la communauté internationale des droits humains.

Selon l’Agence Afrique, Human Rights Watch (HRW) a qualifié les publications en question de « pacifiques » et dénoncé « un verdict sans précédent pour l’expression non violente d’opinions en Tunisie ». Bassam Khawaja, directeur adjoint de la division Moyen-Orient et Afrique du Nord à HRW, a déclaré : « La répression de la liberté d’expression par les autorités tunisiennes a atteint un niveau inédit avec cette condamnation à mort ».

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Saber Ben Chouchane a été reconnu coupable de tentative de changement de la forme du gouvernement, d’offense au chef de l’État et de diffusion de fausses informations. Pour Khawaja, « même assortie d’une grâce présidentielle, cette sentence choquante envoie un message glaçant à tous les Tunisiens : toute critique pourrait être sévèrement sanctionnée ». Il ajoute que la grâce quasi immédiate « met en lumière l’extrême sévérité de la peine et le caractère embarrassant de ce verdict pour la Tunisie ».

Human Rights Watch a précisé que les publications analysées relevaient de la liberté d’expression protégée par le droit international et a appelé les autorités tunisiennes à cesser toute poursuite contre les citoyens exerçant ce droit fondamental. Malgré un moratoire sur les exécutions depuis 1991, les tribunaux tunisiens continuent de prononcer des peines capitales. Amnesty International rappelle par ailleurs que la Tunisie est signataire de pactes internationaux garantissant la liberté d’expression.

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Imam chroniqueur
Babacar Diop

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