Un ancien employé vole le téléphone de son ex-patron et détourne plus d’un million FCFA via Wave

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Un ancien employé vole le téléphone de son ex-patron et détourne plus d’un million FCFA via Wave

Un homme, licencié après sept ans de service, a été jugé au tribunal de Fatick pour avoir subtilisé le téléphone portable de son ancien employeur et vidé une partie de son compte Wave. Un acte qu’il justifie par un profond sentiment d’injustice après son renvoi.

Les faits se sont produits à Fimela, où le prévenu, M. A. D., travaillait auparavant pour un patron dont il connaissait bien les habitudes et les accès numériques. Selon les éléments du dossier, l’ancien employé s’est introduit dans le domicile de son ex-employeur en son absence. Il a alors volé son téléphone, accédé à son compte Wave – dont il connaissait le code – et effectué plusieurs retraits.

L’opération s’est déroulée sur deux jours. Pour brouiller les pistes, M. A. D. a quitté Fimela pour Joal. Là, il a procédé à quatre retraits dans différents points multiservices, pour un montant total de 1 200 000 francs CFA. Fait surprenant : après avoir vidé le compte, il aurait replacé le téléphone à son emplacement initial, pensant peut-être ainsi éviter toute suspicion immédiate.

Mais l’employeur, alerté par des notifications de retrait, a rapidement déposé plainte auprès de la gendarmerie. L’enquête a permis d’identifier le suspect grâce aux caméras de surveillance installées dans les lieux de retrait.

Lors de l’audience au tribunal de Fatick, l’accusé a reconnu les faits, expliquant qu’il avait agi sous le coup de la colère : « Il m’a licencié injustement », a-t-il déclaré à la barre. Il a affirmé n’avoir utilisé que 100 000 FCFA pour rénover sa boulangerie, restituant ensuite 1 100 000 FCFA.

De son côté, l’ancien employeur a exprimé sa déception, déclarant qu’il avait toujours traité son employé avec respect. « Je le payais via Wave. Je lui avais dit qu’il ne pouvait pas gérer deux activités à la fois. Il a dû espionner mon code. »

L’affaire met en lumière les dérives possibles liées à la connaissance non autorisée de données sensibles, et rappelle l’importance de la sécurité des identifiants dans les transactions numériques. Le tribunal rendra son verdict dans les prochains jours.

Imam chroniqueur Babacar Diop

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