
Alors que le monde observe avec une attention croissante l’évolution de la situation à Gaza, un nouveau convoi maritime humanitaire, baptisé « Flottille de la liberté », navigue actuellement en direction de l’enclave palestinienne depuis les côtes de l’Italie. Composé notamment du navire « Madleen », ce convoi entend défier le blocus imposé par Israël, dans une démarche de solidarité internationale avec les civils palestiniens durement touchés par les récents conflits.
À bord du « Madleen », un voilier de 18 mètres de long, se trouve l’activiste turc Huseyin Suayb. Interrogé par l’agence Anadolu, Suayb s’est montré déterminé et confiant quant à la possibilité d’atteindre les côtes de Gaza, malgré les menaces explicites formulées par Israël. « Nous gardons espoir et avançons avec foi dans notre cause », a-t-il déclaré, rappelant que le véritable objectif de la mission n’était pas simplement d’acheminer une aide humanitaire symbolique, mais d’attirer l’attention internationale sur les souffrances endurées à Gaza en raison du blocus.
À lire aussi : Pentecôte 2025 : Le Pape Léon XIV exhorte à l’unité des chrétiens et à une spiritualité renouvelée
Partie le 1er juin depuis le port de San Giovanni Li Cuti à Catane, en Sicile, la flottille se trouvait, au moment de l’interview, à environ 310 kilomètres des côtes gazaouies. Bien que le volume de l’aide transportée soit modeste, la mission revêt une forte portée symbolique : mettre en lumière l’isolement imposé à Gaza et la nécessité urgente d’une intervention humanitaire massive et durable.
Face aux menaces d’interception, de détention et d’expulsion lancées par Israël, les membres de la flottille affirment maintenir une posture résolument pacifique. Suayb a souligné que l’équipage avait été préparé à faire face à toute tentative d’intimidation sans recourir à la moindre riposte violente. « Notre engagement est clair : il s’agit d’une action non-violente. Nous ne répondrons pas par la force, même si nous sommes attaqués », a-t-il précisé.
À lire aussi : Marseille : Une marche blanche en hommage à Hichem Miraoui
Cette nouvelle tentative de briser le blocus n’est pas sans rappeler les précédentes missions similaires, souvent réprimées par des interventions militaires israéliennes controversées. En 2010, l’assaut contre la flottille Mavi Marmara avait provoqué la mort de dix militants et suscité une vive condamnation internationale. L’histoire semble aujourd’hui se répéter, dans un contexte géopolitique toujours aussi tendu.
Huseyin Suayb, qui a vécu plusieurs années en Allemagne, a également appelé la communauté internationale à prendre ses responsabilités. Selon lui, des sanctions fermes devraient être imposées à Israël afin de contraindre l’État hébreu à lever le blocus de Gaza, qu’il qualifie de « siège inhumain ». Il a lancé un appel pressant à une prise de conscience collective, exhortant les gouvernements et les citoyens du monde à agir contre l’oppression sous toutes ses formes.
À lire aussi : LETTRE D’UN ENFANT JAMAIS NÉ / Frédéric Herman TOSSOUKPÈ : « Je n’ai pas eu le temps de naître…mais j’ai eu le temps d’aimer. »
« Nous ne sommes pas simplement des militants embarqués sur un bateau. Nous représentons la voix de milliers d’êtres humains privés de leurs droits fondamentaux. Il est temps de rompre le silence », a-t-il conclu.
Alors que le « Madleen » continue sa route vers Gaza, l’issue de cette mission demeure incertaine. Mais une chose est sûre : les membres de la flottille sont déterminés à faire entendre leur message de paix, de solidarité, et de justice.
Imam chroniqueur Babacar Diop