
Le 11 avril 2025, la juge fédérale Indira Talwani, siégeant à Boston, a suspendu temporairement l’expulsion de plus de 450 000 migrants originaires de Cuba, Haïti, du Nicaragua et du Venezuela. Ces personnes avaient été admises légalement aux États-Unis dans le cadre du programme humanitaire CHNV (Cuba, Haïti, Nicaragua, Venezuela), mis en place sous l’administration Biden pour offrir une protection aux ressortissants de ces pays confrontés à des crises humanitaires.

Cette décision judiciaire intervient en réponse à l’annonce de l’administration Trump de mettre fin au programme CHNV, exigeant que les bénéficiaires quittent le pays dans un délai de 30 jours. La juge Talwani a exprimé des préoccupations quant à la légalité de cette révocation soudaine, soulignant que les migrants concernés avaient été admis légalement et ne pouvaient être traités comme des clandestins sans une procédure adéquate.

Les associations de défense des droits des migrants ont salué cette suspension comme une victoire temporaire, rappelant que l’enjeu dépasse la simple question juridique et concerne la vie de centaines de milliers de personnes. Toutefois, cette décision ne constitue qu’un sursis, et le gouvernement devra désormais défendre sa position devant les tribunaux.

Cette affaire met en lumière les tensions persistantes autour de la politique migratoire américaine, opposant des approches plus humanitaires à des politiques plus restrictives. En pleine année électorale, les décisions prises dans ce dossier pourraient avoir des répercussions significatives sur le paysage politique et sur la vision de l’Amérique en matière d’immigration.