Zelensky prône un plan de paix concis et pragmatique pour accélérer les négociations

Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a affirmé que l’Ukraine et ses alliés occidentaux travaillent à la finalisation d’une proposition de paix « dans un délai de dix jours », estimant que le futur plan devrait être « court, sans trop de détails », afin de faciliter un consensus rapide entre les parties.
Selon des informations rapportées par l’agence Anadolu, cette initiative s’inscrit dans un contexte de pressions diplomatiques croissantes et s’accompagne d’une nouvelle demande de missiles à longue portée adressée à Washington. Le président ukrainien a par ailleurs salué les sanctions américaines visant plusieurs entreprises pétrolières russes, tout en jugeant qu’elles ne suffiraient pas, à elles seules, à contraindre Moscou à négocier.
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« Les sanctions seules ne suffiront pas à arrêter Vladimir Poutine », a déclaré Zelensky, précisant que la Russie pourrait perdre jusqu’à 5 milliards de dollars par mois du fait des restrictions sur ses exportations pétrolières.
Un plan simple pour relancer la diplomatie
Lors d’une rencontre à la Maison-Blanche avec le président américain Donald Trump, le dirigeant ukrainien a discuté d’un cadre de paix basé sur le gel des lignes de front actuelles, une idée qu’il a qualifiée de « constructive ». À l’issue de cet entretien, il a convenu avec le Premier ministre britannique Keir Starmer d’élaborer un document de travail « clair et bref », centré sur un cessez-le-feu immédiat.
« J’ai dit à nos partenaires que le plan devait être court, sans trop de détails. Quelques points rapides, comme un plan de cessez-le-feu », a expliqué Zelensky, précisant vouloir finaliser le texte « dans la semaine ou les dix prochains jours ».
Des négociations en coulisses
Cette tentative diplomatique intervient après l’échec du sommet Trump-Poutine à Budapest, Moscou ayant rejeté les propositions américaines. D’après plusieurs sources diplomatiques, des discussions discrètes ont néanmoins eu lieu à Miami entre l’émissaire américain Steve Witkoff et le négociateur russe Kirill Dmitriev, dans l’espoir de débloquer le processus.
Les autorités russes, de leur côté, ont accusé Kiev d’avoir ralenti les négociations sous influence britannique, selon des déclarations antérieures de Dmitriev relayées par les médias russes.
Une guerre sans vainqueur
Malgré ces efforts, le chef de l’État ukrainien se montre prudent sur les chances de succès du plan. Il conteste également les récents rapports évoquant des avancées russes significatives sur le terrain.
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« Les renseignements ukrainiens et américains montrent que personne ne gagne actuellement sur le champ de bataille », a insisté Zelensky, rappelant la nécessité de « transformer la stagnation militaire en opportunité diplomatique ».
Alors que la guerre en Ukraine entre dans sa quatrième année, la communauté internationale espère que ce plan de paix simplifié pourra servir de base à une désescalade durable, même si la méfiance entre Kyiv et Moscou reste entière.
Imam chroniqueur
Babacar Diop













