⚖️ SÉNÉGAL : UN FAUX AVOCAT DÉMANTELÉ — PLUS DE 8 MILLIONS EXTORQUÉS GRÂCE À DES FAUX PROFILS EN LIGNE

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⚖️ SÉNÉGAL : UN FAUX AVOCAT DÉMANTELÉ — PLUS DE 8 MILLIONS EXTORQUÉS GRÂCE À DES FAUX PROFILS EN LIGNE

La Division nationale de lutte contre le trafic de migrants et pratiques assimilées (DNLT) a mis fin aux agissements d’un escroc se faisant passer pour un avocat, après plusieurs semaines d’enquête. L’homme, déjà connu des services de police pour des faits similaires, aurait réussi à soutirer plus de 8 millions de francs CFA à une victime en jouant sur la détresse humaine et la crédulité en ligne.

Selon les premiers éléments de l’enquête, le suspect se présentait comme un juriste influent capable d’obtenir la libération d’une détenue incarcérée à la prison de Rebeuss. Il promettait également à sa victime une aide pour l’obtention d’un visa pour l’Australie.
Grâce à un faux profil sur les réseaux sociaux, il instaurait un climat de confiance, avant de réclamer de fortes sommes d’argent prétendument destinées à des démarches administratives.

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La victime, abusée par les discours rassurants du faux avocat, aurait versé 8 208 095 francs CFA avant de découvrir la supercherie. Le malfaiteur, après avoir encaissé la quasi-totalité des fonds, aurait exigé un dernier versement avant de disparaître sans laisser de trace.

🔍 Une traque numérique minutieuse
Les enquêteurs de la DNLT sont parvenus à identifier et confondre le suspect grâce à plusieurs preuves techniques, notamment l’analyse de son téléphone portable et des images de vidéosurveillance retraçant ses déplacements.
Ironie du sort : l’homme était déjà incarcéré à la prison de Rebeuss pour d’autres affaires d’escroquerie lorsqu’il a été formellement reconnu par les enquêteurs.

Il a été déféré au parquet pour escroquerie, faux et usage de faux, usurpation de fonction et d’identité.

💬 Une alerte sur les dangers du numérique
Ce nouveau cas illustre la montée inquiétante des fraudes numériques et des usurpations d’identité au Sénégal.
Le sociologue Dr Abdou Karim Diop, auteur de Sociologie du numérique en Afrique (L’Harmattan, 2021), souligne que :

« L’anonymat et la facilité de créer de faux profils sur Internet ont amplifié les arnaques affectives et administratives, poussant les autorités à renforcer les moyens d’enquête cybercriminelle. »

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Face à ces dérives, les experts appellent à une éducation numérique citoyenne. Comme le rappelait Cheikh Ahmadou Bamba Mbacké,

« Le savoir sans la probité engendre la ruine morale des sociétés. »
Une leçon plus actuelle que jamais, à l’ère des faux profils et des fausses promesses.

Rédaction : Tossoukpe Frédéric Herman

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