🇧🇫 Burkina Faso : Ibrahim Traoré appelle les Africains à innover et bannit le luxe importé

Le président du Burkina Faso, le capitaine Ibrahim Traoré, a une nouvelle fois marqué les esprits par son franc-parler et sa vision panafricaine du développement. Dans un discours vibrant adressé à la Nation en début de semaine, le dirigeant a dénoncé la dépendance de l’Afrique aux produits importés et a exhorté la jeunesse à retrouver le goût du travail, de l’innovation et de la production locale.
« Si on passe le temps à boire, danser, chanter, faire la fête, on restera esclaves », a-t-il déclaré avec fermeté.
« Personne n’importera des meubles de luxe pour ses bureaux. On fabriquera ici. Personne ne sera dans le luxe tant qu’on ne sera pas à un certain niveau. »
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Le président burkinabè a également promis un accompagnement concret à tout citoyen burkinabè ou africain capable de proposer des solutions technologiques et industrielles :
« Quiconque viendra me dire qu’il peut fabriquer un moteur ou produire la poudre de nos munitions, je l’accompagnerai », a-t-il assuré.
Cette position courageuse et radicale place une nouvelle fois Ibrahim Traoré comme l’un des symboles de la souveraineté africaine et du réveil technologique du continent.
🔧 L’Afrique face à son défi technologique
Au-delà du discours politique, cette prise de position soulève un enjeu fondamental : la maîtrise de la technologie de fabrication des machines.
Au Bénin comme dans de nombreux pays africains, la dépendance aux machines importées freine la productivité agricole, industrielle et militaire. Les équipements, souvent coûteux, exigent des pièces détachées étrangères, créant une spirale de dépendance économique.
« Aucun développement durable n’est possible sans la maîtrise technologique. »
C’est ce constat qui pousse de nombreux intellectuels et acteurs du développement à prôner la création de centres d’excellence en mécanique industrielle, dotés d’équipements modernes de précision. Ces centres formeraient des ingénieurs capables de concevoir et fabriquer localement des machines, véhicules, outils agricoles et infrastructures.
🏠Une vision pour l’avenir : produire africain, consommer africain
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Selon les estimations, le coût d’un centre d’excellence en mécanique industrielle s’élèverait à environ 6 milliards de FCFA. Un investissement stratégique capable de transformer durablement le visage économique du continent.
De tels centres permettraient à l’Afrique de produire elle-même :
• Des centrales électriques
• Des tracteurs agricoles
• Des machines de forage
• Des motos et tricycles
• Des bulldozers, voitures, bateaux, hélicoptères, drones, voire des chars
Cette autonomie industrielle constituerait la base d’une véritable souveraineté économique et militaire africaine, tout en créant des millions d’emplois pour la jeunesse.
🗣️ Un appel à la conscience africaine
Le message est clair : le développement de l’Afrique ne viendra pas de l’extérieur.
Il naîtra des ateliers, des laboratoires, et de la volonté de la jeunesse à transformer les idées en inventions.
Tant que l’Afrique importera ses machines, elle importera aussi sa dépendance.
Le temps est venu de fabriquer africain, penser africain et rĂŞver africain.
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Rédaction : Tossoukpe Frédéric Herman
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