🇧🇯 Révision de la Constitution au Bénin : le président du groupe parlementaire BR, Assan Seibou, justifie la création d’un Sénat

Les députés du Bloc Républicain (BR) et de l’Union Progressiste le Renouveau (UPR) ont présenté, ce vendredi 31 octobre 2025, une proposition de loi portant révision de la Constitution béninoise, visant notamment à instaurer une seconde chambre parlementaire : le Sénat.
Le président du groupe parlementaire BR, Assan Seibou, s’est exprimé devant la presse pour expliquer les motivations de cette initiative.
🔹 Un Sénat pour combler un « vide institutionnel »
Selon le député Assan Seibou, la principale innovation de cette réforme serait la création d’une Haute Chambre destinée à renforcer l’équilibre institutionnel du pays.
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« Dans notre paysage, il manque le Sénat, qui doit jouer un certain nombre de rôles. C’est pour cela qu’on l’appelle la Haute Chambre », a-t-il déclaré.
Ce futur Sénat serait composé de membres de droit, tels que les anciens présidents de la République et d’autres hautes personnalités d’institutions, ainsi que de membres nommés pour leur expertise.
Il aurait pour missions principales la relecture des textes, la proposition de réformes et la veille institutionnelle, en complément de l’Assemblée nationale.
🔹 Une continuité des réformes structurelles
Le président du groupe BR a indiqué que cette révision constitutionnelle s’inscrit dans la continuité logique des réformes politiques entreprises ces dernières années au Bénin.
« Nous voulons, avant la fin de notre mandat, asseoir les lois structurelles nécessaires. Ceux qui viendront après nous doivent trouver un cadre déjà stabilisé, qui ne leur fera pas perdre du temps », a-t-il expliqué.
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Pour lui, cette démarche vise à stabiliser les institutions et à asseoir les bases juridiques des réformes avant la fin du mandat exceptionnel de trois ans de la 9ᵉ législature.
🔹 Dépasser les préjugés sur la révision constitutionnelle
Conscient de la méfiance populaire entourant toute modification de la loi fondamentale, Assan Seibou appelle à une lecture apaisée de la démarche.
« Le peuple est souvent réticent lorsqu’il entend parler de révision de la Constitution. Mais dans tous les pays démocratiques, toucher à la Constitution se fait sur la base d’éléments qui le réclament », a-t-il déclaré.
Il a rappelé que plusieurs avancées majeures – notamment la participation accrue des femmes aux élections et la création de la Cour des comptes – sont issues de révisions constitutionnelles précédentes.
🔹 Un débat ouvert et sans crispation
Enfin, le président du groupe BR a tenu à souligner que le débat parlementaire reste ouvert et démocratique.
« Si les députés décident d’étudier le texte, on va l’étudier. S’ils le rejettent, il n’y aura ni frustration ni remords. Dans la vie, il faut simplifier les choses », a-t-il conclu.
Cette proposition de révision, qui ouvre la voie à la création d’un Sénat, marque une nouvelle étape dans la construction institutionnelle du Bénin, à l’heure où le pays cherche à consolider ses acquis démocratiques.
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Rédaction : Tossoukpe Frédéric Herman
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