
Le 23 février 2025, un accord de paix historique a été signé entre le gouvernement sénégalais et le Front Sud du Mouvement des Forces Démocratiques de Casamance (MFDC), marquant une avancée majeure vers la résolution d’un conflit qui perdure depuis plus de quarante ans en Casamance. La cérémonie s’est tenue à Bissau, sous la médiation du président bissau-guinéen, Umaro Sissoco Embaló. Le Premier ministre sénégalais, Ousmane Sonko, a déclaré : « Nous avons conclu un accord important qui constitue un très grand pas vers la paix en Casamance. »
Cet accord s’inscrit dans le cadre du “Plan Diomaye pour la Casamance”, lancé en janvier 2025, visant à accélérer le développement de la région et à faciliter la réintégration des ex-combattants. Il prévoit notamment la démobilisation des rebelles et leur réinsertion effective dans la société.
Malgré sa condamnation par contumace à la perpétuité en juin 2023 pour son rôle dans le massacre de 14 hommes en janvier 2018, César Atoute Badiate, chef rebelle influent, demeure une figure centrale dans le processus de paix. Sa participation à cet accord témoigne de la volonté des parties prenantes de privilégier la réconciliation et la construction d’une paix durable en Casamance.
La communauté internationale et les populations locales espèrent que cet accord marquera la fin des hostilités et ouvrira une nouvelle ère de prospérité et de stabilité pour la Casamance. L’implication active des acteurs locaux, notamment des femmes et des jeunes, est considérée comme essentielle pour garantir le succès de ce processus de paix. Comme le souligne l’historien sénégalais Mamadou Diouf : « La paix en Casamance ne peut être durable que si elle est construite avec la participation active de toutes les composantes de la société civile. »
Cependant, certains experts appellent à la prudence. Le politologue Jean-Claude Marut rappelle que « la résolution du conflit casamançais nécessite une approche globale, prenant en compte les dimensions historiques, culturelles et socio-économiques de la région ». Il insiste sur le fait que des efforts soutenus seront nécessaires pour surmonter les défis persistants et assurer une paix véritablement durable.
Imam chroniqueur Babacar DIOP
Tél 77 562 91 69
La paix en Casamance
Sous les palmiers, le vent murmure doucement,
Les champs renaissent, verts, au fil des ans.
Ô terre bénie, aux fleuves d’argent,
Ton cœur aspire à un souffle apaisant.
Les tambours se taisent, les voix se mêlent,
Dans l’espoir d’un avenir où rien ne gèle.
Les blessures du passé, cicatrices fragiles,
Guériront sous l’ombre des ciels tranquilles.
Casamance, perle aux mille éclats,
Qu’en ton sein la paix trace ses pas.
Le rire des enfants, mélodie sincère,
Redonne vie à tes jours de lumière.
Le baobab ancien tend ses bras vers l’horizon,
Porteur de promesses, gardien des saisons.
Que les hommes s’unissent, main dans la main, pour bâtir demain, un avenir serein.
Iman chroniqueur (Babacar Diop)