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Affaire Armand Asse : un Camerounais condamné à mort au Vietnam, des ramifications diplomatiques évoquées

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Affaire Armand Asse : un Camerounais condamné à mort au Vietnam, des ramifications diplomatiques évoquées

Hanoï – L’arrestation et la condamnation à mort d’Armand Willy Asse, ressortissant camerounais, au Vietnam suscitent une onde de choc au sein de la diaspora camerounaise et au-delà. Ce dernier, également président de la Fédération Ekang, est accusé d’avoir participé à un vaste réseau d’escroquerie internationale, aux contours encore flous mais potentiellement explosifs.

Selon les informations confirmées par les autorités vietnamiennes et relayées par plusieurs médias locaux et internationaux, Armand Asse a été interpellé en décembre 2024 à Hanoï, en compagnie de son compatriote Nanga Onguene Xavier. Les deux hommes, se faisant passer pour des investisseurs français, auraient abusé de la confiance d’un entrepreneur vietnamien en lui faisant croire à la possibilité de transformer des « billets noirs » en dollars américains. Le préjudice financier est estimé à plus de 548 millions de dôngs vietnamiens, soit environ 20 000 euros.

Mais l’affaire a pris une tournure beaucoup plus grave. Après leur arrestation, des soupçons de trafic international de stupéfiants sont venus s’ajouter aux accusations d’escroquerie. Dans un pays comme le Vietnam, où les peines pour ce type de crime sont particulièrement sévères, les deux hommes risquaient la peine capitale. Armand Asse aurait été condamné à mort par pendaison, bien que les autorités camerounaises n’aient pas encore officiellement réagi à cette sentence.

Selon certaines sources proches de l’enquête, des révélations cruciales auraient été obtenues durant l’interrogatoire de Nanga Onguene. Sous pression, ce dernier aurait collaboré avec les enquêteurs vietnamiens, fournissant des noms et détails sur un réseau beaucoup plus large, impliquant potentiellement des membres de la diaspora camerounaise mais aussi, fait plus troublant, des personnels diplomatiques camerounais en poste à l’étranger. Aucune preuve officielle ne vient toutefois confirmer ces accusations, et aucune instance diplomatique n’a encore pris la parole publiquement à ce sujet.

Si ces affirmations s’avéraient fondées, cela impliquerait des ramifications diplomatiques sensibles et relancerait le débat sur l’implication éventuelle de représentants officiels dans des activités criminelles transnationales.

Pour l’instant, le ministère des Relations extérieures du Cameroun garde le silence, alors que la communauté camerounaise à l’étranger réclame plus de transparence sur cette affaire qui pourrait entacher durablement l’image du pays.

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