Menu

Affaire Steve Amoussou : Deux ans de prison ferme requis contre “Frère Hounvi”

Partager cet article
Affaire Steve Amoussou : Deux ans de prison ferme requis contre “Frère Hounvi”

Ce lundi 14 avril 2025, le parquet béninois a formulé un réquisitoire lourd à l’encontre de Steve Amoussou, plus connu sous le pseudonyme de “Frère Hounvi”, une figure controversée des réseaux sociaux. Le procureur de la République a demandé deux (02) ans d’emprisonnement ferme et une amende de un (01) million de francs CFA, pour incitation publique à la rébellion et cyberharcèlement.

Un personnage influent et clivant sur les réseaux

Steve Amoussou s’est fait connaître ces dernières années pour ses prises de position critiques envers les autorités béninoises, qu’il exprimait à travers des publications percutantes sur Facebook. Derrière son surnom de “Frère Hounvi”, il s’était bâti une communauté de milliers de followers, séduits par son ton direct, ses dénonciations sociales et son engagement pour la “liberté de penser”.

Mais ce que certains voyaient comme un militantisme numérique, d’autres, notamment les autorités, y ont vu une menace à l’ordre public. Selon l’accusation, plusieurs de ses publications auraient incité à la désobéissance civile, jeté le discrédit sur les institutions, et alimenté un climat d’hostilité à l’égard des forces de l’ordre et du gouvernement.

Une arrestation controversée

L’affaire prend un tournant sensible en août 2024, lorsque Steve Amoussou est interpellé au Togo, pays voisin où il s’était exilé. Il est ensuite extradé vers le Bénin, déclenchant une vague d’indignation dans les milieux de défense des droits humains. De nombreuses voix ont dénoncé une violation de ses droits et une tentative d’étouffer la liberté d’expression.

Un procès sous haute tension

Le procès de Steve Amoussou suscite un véritable clivage dans l’opinion publique. Tandis que ses soutiens dénoncent un procès politique, les autorités insistent sur la nécessité de préserver la stabilité et de lutter contre la désinformation en ligne.

Les débats au tribunal sont vifs. La défense plaide la liberté d’opinion et d’expression, protégée par la Constitution. L’accusation, quant à elle, estime que l’activiste est allé trop loin, en franchissant les limites de la critique pour appeler à la révolte, semer la haine, et harceler des personnalités publiques.

Un verdict très attendu

Alors que le juge doit rendre sa décision dans les prochains jours, le pays est suspendu au verdict d’un procès à forte charge symbolique. Ce dossier pose une fois de plus la question de l’équilibre entre liberté d’expression et sécurité publique, dans un contexte où la parole en ligne devient de plus en plus influente.

Partager cet article

Recherche en direct

Catégories

Autres publications

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Activer les notifications Accepter Non, merci