Angola : vague de colère après la hausse du carburant – 22 morts, le pays à l’arrêt

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Angola : vague de colère après la hausse du carburant – 22 morts, le pays à l’arrêt

✍️ Par Imam chroniqueur Babacar Diop – Dunia News

L’Angola vit l’une de ses plus graves crises sociales depuis une décennie. La décision du gouvernement d’augmenter le prix du carburant de 300 à 400 kwanzas le litre a déclenché trois jours de manifestations d’une rare intensité, faisant 22 morts – dont un policier – et près de 200 blessés.

Un pays paralysé

Mercredi, le ministre de l’Intérieur, Manuel Homem, a confirmé ce lourd bilan alors que Luanda, Benguela et Huambo sont quasiment à l’arrêt : commerces fermés, routes bloquées, bâtiments incendiés.
La mobilisation a été initiée par plusieurs organisations de la société civile, avant d’être rejointe par l’Association nationale des chauffeurs de taxi (ANATA), qui a décrété une grève nationale.

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Un contexte explosif

Cette flambée de colère survient dans un pays frappé par une inflation de près de 20 % et un chômage estimé à 30 %, malgré ses importantes ressources pétrolières – l’Angola est le deuxième producteur de pétrole d’Afrique.
À Luanda, la police a procédé à plus de 1 000 arrestations, tandis que certaines stations-service restent ouvertes sous forte surveillance. Dans les cortèges, les slogans dénoncent la corruption du régime et réclament la démission du président João Lourenço, réélu en 2022.

Au-delà du carburant : une crise de confiance

Si l’ANATA affirme ne pas cautionner les violences, elle maintient son appel à la grève, soulignant le ras-le-bol généralisé face à la vie chère.
Pour de nombreux observateurs, cette contestation dépasse la seule question du carburant. Elle révèle une crise profonde, où austérité, précarité et pouvoir perçu comme déconnecté nourrissent la défiance populaire.

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