L’international sénégalais Ismaïla Sarr, actuellement joueur professionnel évoluant à l’étranger, a été victime d’une vaste escroquerie immobilière dans le cadre d’un projet d’acquisition à Diamniadio. Pensant conclure une bonne affaire, le footballeur a vu s’envoler une somme totale de 64 millions de francs CFA, après avoir été appâté par la promesse d’achat de deux appartements.
Selon des sources proches de l’enquête, Ismaïla Sarr avait engagé des démarches pour l’acquisition de deux biens immobiliers proposés à 32 millions de FCFA l’unité. Convaincu par la proposition, il a même versé un acompte de 10 millions de FCFA pour l’un des appartements, sans se douter que le bien convoité appartenait en réalité à la société immobilière Senegindia, qui l’avait déjà cédé à un tiers.
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C’est la Division des investigations criminelles (DIC) qui a mené l’enquête et identifié l’auteur principal de cette manœuvre frauduleuse. Il s’agit d’Ousseynou Ndiaye, ancien commercial de Senegindia, par ailleurs directeur de l’agence immobilière « Baobab Prestige Service ». C’est ce dernier qui aurait produit de faux documents, dont des attestations de paiement et des remises de clés, remis au mandataire d’Ismaïla Sarr pour donner une apparence de légitimité à la transaction.
L’enquête a révélé que Ousseynou Ndiaye était déjà sous les verrous. Il purgeait en effet une peine de trois mois de prison ferme à la maison d’arrêt de Sébikotane pour une précédente affaire d’escroquerie foncière. Il a été extrait de sa cellule dans le cadre de cette nouvelle procédure. Interrogé par les enquêteurs, il a reconnu partiellement les faits, tout en tentant de se décharger de ses responsabilités sur de prétendus complices restés jusqu’ici non identifiés.
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À l’issue de sa garde à vue, Ousseynou Ndiaye a été présenté vendredi dernier au parquet de Dakar. Il est désormais poursuivi pour escroquerie, faux et usage de faux. L’enquête se poursuit pour identifier d’éventuels complices et déterminer si d’autres victimes ont été flouées dans le même modus operandi.
Cette affaire remet une fois de plus en lumière les risques liés aux transactions immobilières dans certaines zones en développement, où la spéculation et l’absence de contrôle rigoureux ouvrent la voie à toutes sortes de dérives.
Imam chroniqueur Babacar Diop
