C’est dans une circulaire que l’Office national des examens et concours du supérieur (Onecs) du Tchad a fait savoir que seuls les candidats étrangers résidant au Tchad pourront désormais s’inscrire en régime libre pour l’examen de baccalauréat de cette année.
Cette nouvelle règle exclut « formellement » les candidats camerounais non-résidents, qui avaient l’habitude de se rendre au Tchad pour passer leur baccalauréat. Cette mesure s’applique principalement aux candidats libres, c’est-à-dire à ceux qui ne sont pas inscrits dans des établissements scolaires tchadiens, qu’ils soient des nationaux ou des étrangers.
Cette mesure apparaît comme un coup dur pour de nombreux candidats camerounais qui, depuis plusieurs années, choisissaient de passer leur baccalauréat au Tchad, notamment ceux qui n’ont pas été admis à l’examen du probatoire ou qui trouvent contraignant le système éducatif camerounais .
Cette nouvelle règle qui exclut « formellement » les candidats camerounais non-résidents, qui avaient l’habitude de se rendre au Tchad pour présenter l’examen du baccalauréat, s’applique principalement aux candidats libres, c’est-à-dire à ceux qui ne sont pas inscrits dans des établissements scolaires tchadiens, qu’ils soient nationaux ou étrangers.
Pour eux, le baccalauréat tchadien semblait une alternative plus accessible. A Yaoundé et Douala, des établissements scolaires avaient même créé des classes spéciales de terminales pour la préparation la préparation au baccalauréat tchadien.
Les frais d’inscription dans ces « terminales spéciales », qui variaient entre 300 000 et 700 000 FCFA, incluaient les coûts de scolarité, les frais d’inscription au baccalauréat tchadien et parfois même les frais de voyage vers le Tchad.
Malgré la décision du ministère camerounais des Enseignements secondaires (Minesec), en mars 2006, de fermer ces classes spéciales, le phénomène ne s’est pas estompé, et chaque année, un nombre croissant de candidats camerounais continuaient à se rendre au Tchad pour présenter le baccalauréat.
L’attrait des Camerounais pour le bac tchadien repose sur plusieurs raisons. D’abord, le Tchad n’exigeait pas le probatoire, un examen redouté par beaucoup de candidats camerounais et perçu comme un obstacle majeur pour accéder à la classe de terminale.
Par ailleurs des rumeurs circulaient selon lesquelles le baccalauréat tchadien a plus davantage à l’international que celui du Cameroun. Ce qui renforçait auprès de plusieurs candidats, l’idée selon laquelle ce diplôme offrait de meilleures opportunités pour ceux désireux de poursuivre leurs études à l’étranger, notamment en Occident.
Le Tchad a accueilli un nombre croissant de candidats camerounais au fil des années. En 2024, sur les 93 605 candidats inscrits pour la session de juin, 4136 étaient des étrangers, principalement venus du Cameroun.
